Attaques terroristes à Ouagadougou : Des similitudes dans le mode opératoire tel qu’en janvier 2016
La Procureur du Faso Maiza SEREME, entourée des enquêteurs que sont la Gendarmerie nationale et de la Police Nationale, a tenu un point de presse dans l’après-midi de ce lundi 14 août 2017 au Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou pour faire le point des attaques qui ont endeuillé plusieurs familles de nationalité différentes. Des similitudes ont été relevées dans le mode opératoire des assaillants du 15 janvier 2016 et de ceux du 13 aout 2017.

Dix-huit (18) décès de plusieurs nationalités, 22 blessés dont cinq (5) des Forces de l’Ordre et de Sécurité et quarante (40) personnes, c’est le bilan provisoire dressé par la Procureur du Faso Maiza SEREME.
A entendre Maiza SEREME, les assaillants étaient armés de « fusils d’assaut de type AK 47 avec beaucoup de chargeurs ». Plusieurs pistes sont exploitées par les enquêteurs afin de déceler d’éventuels complices, instigateurs, facilitateurs, hôtes, etc. depuis la planification jusqu’à l’exécution de cette attaque. Dans ce sens, les enquêteurs ont lancé un appel à témoignage afin que toute personne qui désire apporter son témoignage pour l’évolution de l’enquête puisse le faire dans une des brigades de Gendarmerie de la ville de Ouagadougou ou dans un Commissariat de Police le plus proche.
La procureur du Faso a également déceler « beaucoup de similitudes » dans le mode opératoire des assaillants qui ont frappé le restaurant Cappuccino en 2016 et ceux qui du 13 aout 2017. De ce fait, elle a révélé que l’enquête en cours permettra de les différents complices afin qu’ils payent à la hauteur de leur forfait. Quant aux assaillants (les 2 abbatus) qui ont attaqué le restaurant Istanbul, Maiza SEREME a indiqué qu’ils étaient « des jeunes de peau claire et noire ».
Les familles des victimes décédées sont informées que tous les corps ont été déposés à la morgue de l’hôpital du District de Bogodogo. Aussi, des actes médico-légaux étant en cours, la procureur du Faso a indiqué qu’ « un communiqué les invitant à l’enlèvement des corps sera diffusé ultérieurement ».
En ce qui concerne les propriétaires des moyens roulants et tous autres biens retrouvés sur la scène de crime, ils sont invités à prendre contact avec l’équipe d’enquête de la Gendarmerie Nationale sise au camp Paspanga.
A l’heure actuelle des choses, sous la conduite du procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, les enquêteurs de la Gendarmerie Nationale et de la Police Nationale ont ouvert une enquête pour « association de malfaiteurs en relation, avec une entreprise terroriste, assassinat, tentative d’assassinat, détention illégale d’armes à feu et de munitions, destruction volontaire aggravée de biens » le tout en relation avec une entreprise terroriste, contre X et toutes autres infractions que l’enquête révèlera.
Il est décrété un deuil national de 72 heures allant du lundi 14 aout 2017 à 00heure, au mercredi 16 aout 2017 à 24 heures sur toute l’étendue du territoire national à la mémoire des victimes de l’attaque terroriste du dimanche 13 aout 2017. Durant cette période, les drapeaux seront mis en berne sur tous les édifices publics et dans les représentations du Burkina Faso à l’étranger. Les réjouissances populaires, les manifestations à caractère récréatif sont interdites.
Les conférenciers ont invité les populations à la collaboration pour la bonne marche des différentes enquêtes en cours. Les conférenciers disent avoir « plusieurs pistes » à la découverte des complices de ces assaillants.
Alida TOURE