L’hémophilie : Cette tueuse silencieuse au Burkina Faso

Conjointement, l’Association des hémophiles du Burkina Faso (AHBF), la Fédération mondiale des Hémophiles (FMH) et l’Association française des hémophiles (AFH) ont animé un point de presse le vendredi 11 août 2017 à Ouagadougou. Elles ont communiqué sur l’hémophilie cette maladie du sang qui fait énormément de victimes au Burkina Faso et qui est méconnue par la grande masse.

« L’hémophilie existe bel et bien au Burkina Faso, et au même titre que tous les autres pays du monde ; environ une personne sur 10 000 en est touchée soit au bas mot 2000 cas estimés dans le pays ». Cette information a été donnée par le président de l’Association des hémophiles du Burkina Faso (AHBF), Aristide Zongo lors du point de presse qu’il a animé le vendredi 11 août 2017. Il explique qu’il s’agit d’une maladie du sang, génétique et rare. A l’en croire, elle est héréditaire et touche presque exclusivement les garçons. Nous pouvons lui faire confiance car une spécialiste dans le domaine confirmera ses dires. Selon en effet le Dr. Eléonore Kafando, l’hémophilie est une maladie héréditaire qui est transmise par les parents. Elle souligne que c’est une maladie du sang qui est due à un déficit de protéine dans le sang. D’après elle, les sujets qui en souffrent saignent plus longtemps que la normale. Le président de l’AHBF Aristide Zongo va corroborer ses faits. Il soutient : « la maladie se caractérise par la tendance à des saignements incontrôlables et souvent mortels, survenant spontanément sans cause apparente où à la suite de traumatismes très minimes ». En termes de chiffres, il faut retenir qu’à ce jour, 47 cas d’hémophilie sont diagnostiqués au Burkina Faso et ont accès à un traitement sécurisé foi du principal conférencier du jour. Son souci est que beaucoup au Burkina Faso meurent faute d’une méconnaissance de la maladie. Son souhait est que dans un avenir très proche, les 2000 cas estimés un peu plus haut soient répertoriés afin d’avoir accès à un traitement sécurisé qui est donné au Centre hospitalier universitaire pédiatrique sur l’avenue Charles de Gaulle
C’est pitoyable car non seulement l’hémophilie tue, mais elle n’est pas guérissable. La lueur d’espoir selon Dr. Eléonore Kafando est que malgré ce fait, un traitement de substitut est apporté aux malades et surtout que des recherches sont en cours pour espérer un traitement pour la soigner. Elle rappelle que la manifestation de l’hémophilie peut être visible ou interne. Alors pour prévenir la maladie, la spécialiste a donné quelques recommandations. Elle a confié qu’en cas de signe, il faut appliquer la glace, éviter l’automédication, toujours prévenir qu’on est hémophile quand on arrive dans un centre de santé, éviter les sports de contact. Pour terminer, elle souligne que le traitement de l’hémophilie est gratuit.

Thierry AGBODJAN

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