Conflit d’héritage à Boussouma : des familles divisées, un jeune disparu
Dans la région du Centre -Est précisément dans la commune rurale de Boussouma, nous avons eu vent d’un problème familiale qui a pris par la suite une ampleur nationale.
Le problème opposant un jeune élève du lycée départementale de Boussouma du nom de Gouem Abdoul Sakour né le 10 juin 1997 au demi-frère de son oncle appelé Gouem Laré (grand agriculteur, occultiste). Après investigations, ce conflit est en lien à la répartition de biens hérités de son grand père en faveur du défunt père du jeune homme Gouem Mohamadi décédé de manière subite et suspecte le 20 décembre 2013, selon une source proche du village.
Le père de Sakour avait déposé plainte suite aux menaces de mort proférées par son demi-frère Laré à son encontre, mais il n’y a pas eu de suite. Après le décès de son père, son oncle Gouem Laré a pris possession des documents relatifs aux biens du défunt. C’était en début janvier de cette année, nous rapporte une source digne de foi. Le père du jeune Sakour avait plus de 7 grandes maisons mises en location dont le loyer est estimé à plus de 50 000F CFA par maison et 3 autres parcelles à hauteur de 7 500 000F CFA par parcelle. En plus de cela, le géniteur du jeune Sakour possédait aussi une grande boutique au marché de Boussouma et de grandes superficies de terres cultivables en plus d’une cinquantaine de têtes de bovins. Tous ces biens s’évaluent à près de 37 250 000F CFA.
Un matin, Gouem Laré a battu la mère de Gouem Abdoul Sakour et l’a expulsée du domicile familial. Suite à ses violences sur sa maman, Gouem Abdoul Sakour a décidé de porter plainte au commissariat de police de Tenkodogo, le 05 janvier 2014. Après avoir été entendu, les policiers déclarent à Sakour que sa plainte constitue un différend familial lié à l’héritage et à la succession dont eux ils ne peuvent intervenir. Trois (3) jours après cette audition à la police, Sakour est victime d’une agression physique marquée par une dent cassée, des blessures au visage et sur certaines parties de son corps, par des bandits du village.
Après avoir tenté de défendre sa famille, Sakour a été convoqué à deux reprises au commissariat de police de Tenkodogo, la première a eu lieu une semaine après son agression et la deuxième le 24 janvier 2014 date depuis laquelle nous ne l’avons plus revu, souligne un proche de la famille Gouem. Au commissariat, il a été accusé de faits de banditisme, de vol et agressions puis placé en garde à vue. Après quelques jours de détention, les membres de la famille Gouem apprennent que Sakour avait réussi à s’évader de la prison. Dès lors, les recherches se sont amplifiées à son encontre. Gouem Abdoul Sakour n’a plus fait signe de vie, affirme désespérément un jeune du village. La mère de Sakour, elle a fui le village pour aller vivre chez son frère. Depuis ce temps, personne n’a les nouvelles du jeune Sakour. Est-il mort ou en vit ? C’est regrettable voir triste. Tous les villageois savent que Gouem Laré est un militant influent du régime en place mais aussi et surtout qu’il est occultiste au service de certains hommes politiques ou homme d’affaires influents. Mais c’est regrettable et regrettable.
Paul Ismaël Ouedraogo