Député Bernard Somé, à propos de son engagement en politique : « Faire entendre la voix des jeunes »
Député de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Bernard N. Somé fait partie du groupe parlementaire Paix justice et réconciliation. Jeune politique, il est élu dans la province de Ioba, précisément dans la commune de Dano, et il est à son deuxième mandat de législateur. Agé d’une trentaine d’années, il est l’un des hommes politiques les plus engagés au Burkina Faso. Afin d’en savoir un peu plus sur lui, votre bimensuel « Le chemin du droit » l’a rencontré le jeudi 3 mars 2016 à Ouagadougou.
Homme politique burkinabè, Bernard N. Somé est un fervent militant de l’Union pour le progrès et le changement (UPC). Il est député du parti du lion et membre du groupe parlementaire Paix Justice et réconciliation. Bernard N. Somé a fait ses premiers pas en politique au secondaire dans les cellules de soutien. C’est véritablement en 2012 avec la création de l’UPC que l’homme s’est engagé politiquement auprès du président du parti Zéphirin Diabré, considéré comme la deuxième force politique au Burkina Faso. Il justifie son choix par les projets de l’homme qui est arrivé deuxième à la présidentielle du 29 novembre 2015. Aussi, il espérait à travers son engagement faire entendre la voix d’une jeunesse noyée politiquement par une génération de politiques vieillissants : « On voit un peu partout la jeunesse qui est utilisée à des fins non avouées, et quand il s’agit de prendre des décisions importantes elle est écartée », a-t-il confirmé. Il ne s’est pas trompé sur le choix de son parti car son engagement fut payant. En effet en 2012 date de son engagement, il a été investi malgré son jeune âge comme tête de liste par son parti pour le représenter aux législatives dans la province de Ioba, commune de Dano. Il devient alors le plus jeune député à l’Assemblée nationale emportée par l’insurrection au compte de l’Union pour le progrès et le changement. Malheureusement il n’aura pas le temps de terminer son mandat de législateur, car à un an de la fin dudit mandat, la volonté du peuple burkinabè aspirant à un réel changement emporta l’hémicycle lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Mais comme on le dit souvent, « un travail bien fait n’est jamais perdu », son parti le refait confiance une seconde fois lors des élections couplées du 29 novembre 2015. Une fois de plus, le jeune Somé ne va pas décevoir. Il a en effet été réélu comme député à l’Assemblée post-insurrection. Ayant comme mentor le président de son parti Zéphirin Diabré, Bernard N. Somé rêve suivre les traces de ce dernier qu’il considère comme étant un grand homme d’Etat ; afin d’accomplir de grandes choses pour sa Nation. Mais rassurer vous, il n’ambitionne pas chiper la place du patron de l’UPC, il a la tête sur les épaules. Mais cela ne veut pas dire non plus qu’il ne vise pas haut. « En toute chose il faut être toujours patient », a-t-il confié. Il va plus loi en paraphrasant le président de l’Assemblée ivoirienne : « La patience est un don de Dieu, mais la précipitation est du diable ». Croyant, il affirme que le pouvoir c’est le Tout puissant qui le donne. « Je me suis engagé dans la politique et j’ai de l’ambition. Et le jour où le chemin de Dieu me conduira vers la candidature pour la présidentielle, je pense que se serait une décision analysée et réfléchie de concert avec la famille, les amis ». Il faut souligner que le plus jeune député de la législature passée ne fait pas seulement que de la politique. « Faire de la politique c’est bien, mais il faut aussi s’occuper de sa carrière professionnelle », a signifié le fils de la province de Ioba. A travers cette phrase, il veut souligner que mise à part la politique qu’il fait déjà si bien, il est également excellent dans un autre domaine qui n’est autre que le judiciaire. Il faut rappeler que tout jeune, le petit Bernard rêvait de devenir avocat ou journaliste. Une fois grand, il a opté pour la magistrature. Et même s’il n’est pas aujourd’hui avocat, il n’est pas loin de son rêve. M. Somé a en effet, pendant la Transition passé le concours professionnel des greffiers qu’il a réussi avec « brio ». Aujourd’hui, il reçoit des cours à l’Ecole nationale de la magistrature (ENAM). Parallèlement à sa carrière politique il est Secrétaire de greffe et parquet. Mais un homme politique considéré comme un homme public, a aussi une vie privée. Le jeune greffier occupe son temps libre en jouant au scrabble ou en faisant de la lecture. Sa grande passion c’est le volley-ball ; un sport qu’il ne pratique plus au quotidien comme de par le passé car son devoir envers le peuple oblige. Mais à chaque fois que l’occasion lui permet, il n’hésite pas à fouler le terrain de son sport favori, a-t-il confirmé. Il faut rappeler aussi qu’en 2012, Bernard Somé était élu conseiller dans le village de Wadièlè et il est également adjoint au secrétaire chargé des relations avec les parlementaires.
Par Alex KABORE