Dori : L’une des villes les plus chères du Burkina Faso

Malgré la distance qui l’a sépare de la capitale, la ville de Dori est l’une des villes les plus chères du Burkina Faso. S’il y a quelques années de cela, la population de cette ville du Sahel ne connaissait pas ce que l’on appelle la vie chère, aujourd’hui c’est tout le contraire. Quelle réalité vit la population de Dori en matière de consommation ? Nous vous proposons cet article pour éclairer votre lanterne.

« Ne vit pas à Ouaga qui veut, mais qui peut ». On se rappelle tous de la célèbre phrase de l’ancien maire de la ville de Ouagadougou par ailleurs actuel ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure (MATDSI), Simon Compaoré. Dans le cas présent, il convient de dire « Ne vit pas à Dori qui veut, mais qui peut », pour faire état de la cherté de la vie de cette ville du Sahel. Dori ville située au Nord du Burkina dans la région du Sahel, est constituée en grande partie d’une population pauvre. Une population pauvre qui vit dans une ville où la vie est chère. L’on peut se demander d’ailleurs si l’exagération n’a pas atteint son paroxysme dans ladite ville quand on sait qu’un plat de riz qui coûte par exemple 300 francs CFA dans la capitale du Burkina Faso est vendu à Dori, à 800 francs. On parle bien sûr du riz à la sauce arachide non parfumé ou sauce tomate avec deux petits morceaux de viande. Le prix du plat augmente à 1 300 francs ou 1 500 francs respectivement si à la place des deux morceaux de viande, se trouve un quart de poisson carpe ou une cuisse de poulet. C’est de même pour d’autres plats comme le riz gras, le tô, le fonio, les pates alimentaires, etc. Dans certaines boutiques, le sachet d’eau de 25 francs est vendu à 50 francs. Sur le prix de Dafani l’on constate une augmentation de 100 francs. Une bouteille de Brakina qui coûte 600F des fois 650F ou même 500F francs à Ouagadougou coûte à Dori 700 ou à des endroits 750 francs. La bouteille de Beaufort est vendue à 900 francs de même que celle de XL. A certains endroits, les sucreries sont vendues à 500 francs ou même 600 francs CFA. Bien d’autres produits de consommation ont vu leurs prix grimpés du jour au lendemain. Dépassé par les événements, Mâ Maïga un ressortissant de Dori déclare « A Dori tout est chère, la population se cherche ».

Pourquoi cette situation ?

Selon Mâ Maïga, les problèmes de la ville ont débuté avec l’installation des sites miniers en l’occurrence Essakane en 2008. Il n’exclut pas non plus les nombreuses Organisations non gouvernementales (ONG) internationales qui sont implantées dans la ville pour venir en aide aux populations. En effet, compte tenu de la situation critique de Dori sur divers plans, de nombreuses ONG parmi lesquelles l’UNICEF, le FAO, le PNUD, Eau vive, le PAM, etc. ont installé des bureaux dans la ville. Pour la population, la plupart de leurs fonctionnaires sont bien payés et par conséquence c’est une occasion pour s’enrichir sur leur do, a confié Abdoulaye Maïga. Comme exemple, il raconte qu’avant de louer une maison à Dori, les propriétaires ont tous un refrain à la bouche : « Où travailles-tu ? ». C’est la question qu’ils posent aux demandeurs selon ses propos. D’après lui les maisons sont chères et n’ont aucune commodité, a-t-il souligné. En exemple, une maison chambre salon non plafonnée coûte plus de 15 000 francs CFA.

Par Alex SAWADOGO

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