Droit à l’Eau et à l’Assainissement : une trentaine de journalistes burkinabè formé par la Mission FASEAU
Les 13,14 et 15 novembre 2018 s’est déroulée à Ouagadougou, une session de formation sur les droits humains liés à l’eau et à l’assainissement au profit d’une trentaine de femmes et de d’hommes de médias. L’objectif visé à travers cette formation, est d’une part d’outiller les participants sur l’approche fondée sur les droits humains(AFDH), appliqués à l’eau et à l’assainissement, d’autre part de montrer le rôle que doit jouer les médias.
Durant trois (03) jours les journalistes se sont davantage familiarisés sur les notions de l’approche fondée sur les droits humains appliqués à l’eau et à l’assainissement. En rappel cette formation est une initiative de la Mission FASEAU, (un consortium composé de 16 ONG et de médias qui mettent en œuvre le projet mission FASEAU). Elle s’est tenue les 13,14 et 15 novembre 2018 à Ouagadougou et bénéficie du soutien de la coopération danoise au Burkina Faso et d’OXFAM.

En effet, cette formation s’inscrit dans le cadre de la mise en ouvre du projet d’appui aux organisations de la société civile et des médias dans la promotion des droits humains liés à l’eau et à l’assainissement.
En outre, l’approche fondée sur les droits humains (AFDH) se résume en cinq grands principes : le principe de la participation veut que toutes les parties (détenteurs de droits et débiteurs d’obligations) soient impliquées dans les actions de développement ; le principe de l’autonomisation renvoie au renforcement des capacités dans la protection des droits de l’homme ; le principe de redevabilité signifie que les cours et tribunaux jouent pleinement leur rôle dans la protection des droits humains ; le principe de légalité implique que toutes les stratégies de développement doivent avoir pour fondement les lois, les accords et traités internationaux ; le principe l’égalité et de non-discrimination oblige à un traitement égalitaire des individus dans une même situation.

Selon Benewende Camille Tapsoba, formateur et expert en droits humains : « les journalistes doivent faire un travail de suivi sur le terrain afin de s’assurer que les promesses de campagne en matière d’eau et d’assainissement sont une réalité ».
Quant à Hilaire Firmin Dongobada, formateur et expert eau et assainissement : « la presse est un instrument très capital dans la mise en œuvre des cinq principes de l’approche fondée sur les droits humains appliqués à l’eau et à l’assainissement, surtout le principe d’autonomisation car c’est elle qui doit apporter l’information à la population afin que celle-ci puisse revendiquer leurs droits et c’est en cela que cette formation s’avère nécessaire ».
Une grande satisfaction se dégage au sortie de cette formation car les participants ont renforcé leurs capacités sur les critères et normes en matière de droits humains liés à l’eau potable (l’accessible et disponible). D’ailleurs toute chose qui va sans doute faciliter leur mission de veille citoyenne.
Ousséni KOUANDA