Jubilé d’or de la paroisse Saint Pierre de Gounghin : « Nous ne pouvons pas pactiser avec le diable et professer le nom de Jésus », a rappelé le cardinal Philipe Ouédraogo
La paroisse Saint Pierre de Gounghin a célébré son jubilé d’or le dimanche 19 février 2017. C’était au cours d’une messe solennelle présidée par le Cardinal, l’archevêque métropolitain de Ouagadougou, Philippe Ouédraogo qui a rappelé aux fidèles de ladite paroisse que la conclusion d’un jubilé est un nouveau départ.
1966-2016, cela fait 50 ans que la paroisse Saint Pierre de Gounghin a vu le jour. C’est dans un esprit de joie et de fraternité que les fidèles ont célébré le jubilé d’or de ladite paroisse si on en croit le curé de la paroisse, l’abbé Joanny Kouama. Pour le Cardinal, l’archevêque métropolitain de Ouagadougou, Philippe Ouédraogo, la conclusion d’un jubilé est un nouveau départ. « Il s’agit d’un temps de reconversion, de pardon, de fraternité » a-t-il souligné. Il a rappelé au peuple de Dieu que le jubilé dans l’église catholique se célèbre chaque 25 ans, ou 50 ans, ou 75 ans, ou encore 100 ans. Partageant la joie des fidèles, le cardinal leur a rappelé que voilà 50 ans que les missionnaires ont apporté l’évangile, la bonne nouvelle à Gounghin. Il les a invités à célébrer le cinquantenaire dans la joie car : « Le Seigneur fit pour nous des merveilles », a-t-il soutenu en citant Luc : 1.
Si l’archevêque métropolitain a invité le peuple de Dieu à célébrer le jubilé d’or dans la joie, il l’a également invité à se poser les questions suivantes : « Qu’avons-nous fait du flambeau transmis par les missionnaires, les devanciers, qui étaient des chrétiens convaincus et convaincants ? » ; « Qu’avons-nous fait de notre vie ? » ; « Qu’avons-nous fait de notre foi chrétienne ? ». A travers ces interrogations, le serviteur du Seigneur veut dénoncer les individus qui se font passer pour des chrétiens et qui n’hésitent pas à s’adonner à d’autres pratiques occultes. « Nous ne pouvons pas pactiser avec le diable et professer le nom de Jésus », a indiqué le cardinal. Il renchérit : « Nul ne peut servir deux maîtres à la fois ». D’après lui, c’est la peur de servir le fils de Dieu qui s’est fait homme, qui entraine certaines brebis à s’égarer du droit chemin. « Nous ne devons pas vivre avec la peur » a-t-il conclu.
« Gounghin : témoin de l’évangile dès 1910 ; paroisse depuis 1966 »
Ceci est le titre d’un livret édité pour l’occasion et qui retrace la genèse de la paroisse et celle de certains de ses premiers fidèles. Dans le livret, il est ressorti que la toute première chapelle de Gounghin était en terre battue. Elle avait été construite en 1934 ; mais elle était en mauvais état. C’est ainsi que le 22 décembre 1965, un architecte de Vienne en Autriche du nom de Koller rencontra l’équipe des prêtres au sujet de la construction de la nouvelle église. Ce qui a été effectif du 16 novembre 1966 au 14 janvier 1967 avec un édifice construit sur 12 mètres. La nouvelle maison a été damée par les femmes en deux jours soit les 16 et 17 janvier 1967. Les 18 et 19 janvier, des briques qui tenaient lieu de bancs ont été placées. Le 25 décembre 1966, c’est au tour du cardinal Paul Zoungrana de se rendre sur les lieux afin de bénir l’édifice. Au fil des années, la paroisse Saint Pierre de Gounghin a été réfectionnée et agrandie pour présenter le visage qui est le sien aujourd’hui.
Par Alex SAWADOGO