Non respect de leur plateforme revendicative : Le SYNACIT met la pression sur le gouvernement

Le mardi 25 et le mercredi 26 juillets 2017, le Syndicat autonome des inspecteurs et contrôleurs du travail (SYNACIT) était en sit-in devant le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale. Les membres veulent manifester leur mécontentement face au non respect de certains points de leur plateforme revendicative.

Depuis le mardi 25 juillet 2017, les partisans et sympathisants du Syndicat autonome des inspecteurs et contrôleurs du travail (SYNACIT) ont vidé leurs bureaux sur appel dudit syndicat. Ils protestent contre le non respect de certains points de leur plateforme revendicative. Il s’agit de la dotation de l’inspection du travail en locaux, en matériels roulants en nombre suffisants ; la création des inspections de zones ; l’octroi d’une indemnité de conciliation aux inspecteurs et contrôleurs du travail ; l’adoption du statut autonome des inspecteurs et contrôleurs du travail ; l’exécution intégrale et régulière de l’arrêté conjoint portant prestations en nature des inspecteurs et contrôleurs du travail, qui prévoit un certain nombre de prestations telles que des ordinateurs portables, des téléphones portables, des crédits de communication, des kits de connexion, des kits juridiques et du carburant. A en croire le secrétaire général du Syndicat autonome des inspecteurs et contrôleurs du travail, Fatogma Sanon, la signature de cette convention n’a jamais été entièrement et régulièrement respectée. A travers ces révélations, il tente d’expliquer la tenue de ce sit-in qui selon lui, vise à interpeller les autorités sur la situation.
Il est revenu sur l’octroi d’une indemnité de conciliation. Pour donner plus de crédibilité au mouvement qu’il dirige, Fatogma Sanona confié que la conciliation n’est pas la mission des inspecteurs et contrôleurs. Il estime que son accomplissement leur prend du temps, ce qui les empêche d’accomplir dans les normes la mission principale qui est la leur. Afin de remédier une fois pour de bon à ce problème, il a suggéré au nom de ses camarades que cette tâche soit confiée à une autre structure que la leur. Il y tient fermement et l’a fait savoir à travers ses mots : « nous ne retourneront pas dans nos bureaux sans un engagement ferme et clair de la part du gouvernement ».

Il faut dire que le Syndicat autonome des inspecteurs et contrôleurs du travail est décidé à faire plier le gouvernement. Le préavis de grève déposé sur le bureau de l’autorité compétente, pour se tenir les 2 et 3 aout prochain est une preuve. Le SG menace de déposer d’autres préavis pour d’autres mouvements si le gouvernement ne réagit pas. Les inspecteur et contrôleurs sont convaincus que c’est de cette façon qu’ils vont arriver à se faire entendre car ils n’ont plus confiance aux autorités. Fatogma Sanona déclare : « le dialogue que le ministre dit tenter d’instaurer n’est pas sincère ». Il accuse par la même occasion les autorités burkinabè d’intimidation. A en croire le syndicaliste, « quand le préavis a été déposé, les dirigeants nous ont invités à discuter. A notre grande surprise, c’était plutôt une rencontre pour nous demander de lever le mot d’ordre et cela été fait sous un ton menaçant ». Ceci n’est pourtant pas de nature à faire plier les inspecteurs et contrôleurs. Cette déclaration de leur SG : « à notre âge, on ne peut plus nous effrayer et nous sommes conscients que nous sommes sur la voie de la légalité », est une preuve.

Par Thierry AGBODJAN

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