Services énergétiques au Burkina Faso : L’association JED veut lutter pour l’accès facil

L’Association des Journalistes et Communicateurs pour les Energies et le Développement durable (JED) entend continuer son action de veille citoyenne pour garantir l’accès des populations burkinabè aux services énergétiques. L’association a réitéré cette volonté au cours d’une conférence de presse organisée ce vendredi 24 novembre 2017 à Ouagadougou.

« Sans énergie il n’y a pas de vie », selon les membres de l’association JED. Ils ont réitéré leur mission qui est de « veiller en tout temps sur l’intérêt général ». Les conférenciers ont salué certaines actions posées par l’Etat dans le cadre de l’accès des Burkinabè à l’énergie, citant ainsi les mutations institutionnelles telles que l’érection en ministère plein du ministère de l’énergie ; les nouvelles directions constatées dans ce ministère ; l’adoption de la nouvelle loi sur l’énergie ; la création nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE), etc.

Grégoire B. Bazié, président de JED

Au niveau du privé également, les conférenciers ont salué le projet de construction de la centrale solaire de Zina dans la Boucle du Mouhoun dont la pose de la première pierre a eu lieu en août 2016.
L’AJED pour qui « sans énergie il n’y a pas de développement », ni de vie, appelle tous les acteurs engagés dans la lutte pour l’accès des Burkinabè à l’énergie à continuer le « combat ». L’association entend jouer « pleinement » son rôle aux côtés des autres acteurs du secteur en général et de la société civile en particulier pour mieux porter cette question de l’accès des populations aux services énergétiques de qualité.

Après deux éditions des Journées des acteurs de la Communication sur les énergies (JAC) qui a connu un bilan satisfaisant selon les conférenciers, la quatrième édition qui se tiendra les 27 et 28 décembre 2017 sera le lieu de mener la « réflexion sur les rôles que peuvent jouer les acteurs de la société pour un meilleur accès des populations aux services énergiques de qualité ». Pour gagner ce combat, les conférenciers ont souhaité l’engagement de tous les acteurs de la société qui, selon Grégoire B. Bazié, président de l’AJED, sont « plus proches des populations ». « Chacun à son niveau peut y contribuer », a-t-il rappelé. Le combat s’axera sur la réduction des nombreuses victimes dû au manque d’accès à l’énergie dans le pays.

Sur le combat à mener pour l’accès des populations aux services de l’énergie, les conférenciers pensent qu’il reste beaucoup à faire. Après 56 ans d’indépendance, le président de la JED a estimé que le « Burkina Faso n’est pas indépendant sur le plan énergétique ». En témoigne, le taux d’électrification est de 19% ; 3% en milieu rural. Seuls 2% des Burkinabè ont accès à l’électricité, pendant que 82% restent dépendants de la biomasse avec toutes les conséquences néfastes que cela comporte en termes de santé des populations, de destruction de l’environnement et de contraintes au développement durable.

Sur la visite d’Emmanuel MACRON, président français, au Burkina Faso, les conférenciers ont souhaité que cette visite qui va prendre fin par l’inauguration de la centrale solaire de Zagtouli, conduise à « une meilleure coopération entre la France et notre pays dans le domaine des énergies renouvelables ». Dans ce sens, Joachim BATAO, Secrétaire Général de l’AJED, a fait savoir que l’AJED a été invité à l’inauguration de la centrale de Zagtouli.
Les conférenciers ont ainsi exhorté le gouvernement à aller jusqu’au bout de ses engagements et actions, afin de « rendre une réalité l’accès à l’énergie durable pour tous dans notre pays ».

Alida TOURE

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