Situation à La Poste Burkina : « Le premier coupable de cercle de violence, c’est le gouvernement », CFOP

Le 8 mai dernier à Ouagadougou, le Directeur général de La Poste Burkina, Nabi Issa Coulibaly a été expulsé de son bureau par des employés de la société. Ces agents l’accusent d’une mauvaise gestion du dossier relatif au projet de nouveau statut du personnel. L’opposition, au cours d’une conférence de presse le mardi 14 mai à Ouagadougou a désapprouvé de tels actes qui « procèdent par de l’incivisme et de la violence ».

« Notre pays est régi par des lois, et ces lois indiquent les voies et procédures pour résoudre les conflits nés des relations de travail. Ces lois garantissent aussi la sécurité des uns et des autres sur les lieux de travail. Il est important que ces lois soient scrupuleusement respectées. », a expliqué l’opposition, représentée ce jour par Jean-Hubert Bazié du parti L’Espoir et Amadou Diemdioda Dicko de l’Union pour le progrès et le changement (UPC).

Ainsi, l’opposition dit condamner toute attitude qui aurait pour conséquence d’empêcher un citoyen d’accéder à son lieu de travail. « De tels comportements, quelles que puissent être les justifications, sont aux antipodes des valeurs qui doivent régir le vivre et le travailler ensemble dans notre pays », a dit Jean-Hubert Bazié.

L’opposition qui dit remarquer que ce n’est pas la première fois que « l’autorité a été bafouée sous le régime du président Kaboré », tient le gouvernement coupable de « ce cercle de violence ». « Le gouvernement est lui-même à l’origine de ces situations, parce qu’il a politisé à outrance les postes de direction. Le pouvoir du MPP cultive l’amicalisme et le népotisme, et excelle dans le parachutage de copains et de parents qui n’ont pas toujours le profil professionnel requis, à la tête des institutions et des sociétés d’Etat jugées juteuses. C’est cette manière de gouverner qui alimente parfois les frustrations et les révoltes », ajoutera Jean-Hubert Bazié de l’Espoir.

Les conférenciers ont aussi abordé la situation à Dablo où un prêtre et cinq fidèles ont été tués le dimanche 12 mai pendant qu’ils célébraient la messe par des assaillants. Sur cette situation, selon l’opposition, appelle à rester vigilant, à maintenir et à renforcer la tolérance ainsi que le vivre-ensemble.

Aussi, sur la question du déclassement de la forêt de Kua pour la construction d’une infrastructure hospitalière, l’opposition pense que c’est « un très mauvais choix » opéré par les autorités communales de Bobo Dioulasso. L’opposition invite donc le président du Faso à « sonner la fin de la récréation, en empêchant que l’hôpital soit construit dans cette forêt quasi-séculaire aux ressources vitales ».

A cette conférence de presse, l’opposition a encore rappelé le drame de Yirgou qui a causé plusieurs morts suite à des violences communautaires. 134 jours après ce drame, l’opposition a une fois de plus demandé que justice soit urgemment rendue aux victimes.

Wend-Waoga Zagré

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.