Situation sécuritaire à l’Est du Burkina : C’est plus sérieux que ce que l’on pense
La situation qui prévaut à l’Est du Burkina inquiète plus d’un. Selon des informations parvenues à notre niveau, dans la province de la Kompienga principalement, la situation sécuritaire se dégrade de jour en jour depuis le mois de juin 2018, avec la présence persistante d’hommes armés dans la forêt de Kabonga, département de Pama. Ces personnes viseraient à implanter des bases aux fins d’attaques terroristes dans cette zone et ses environnants. Si l’identité de ces individus reste inconnue, il y a que leur accoutrement et leur langue de communication laissent penser à des étrangers provenant probablement de pays voisins. Ils sillonnent la forêt pour la plupart en motos de grosse cylindrée et parfois avec des véhicules 4X4.
Leur présence plusieurs fois répétée par nos sources d’information témoigne que ces tristes individus armés gagnent du terrain. Il est cependant difficile pour les patrouillent des forces sécurité de les contrer en raison du couvert végétal devenu important et des voies par endroit inaccessible à la faveur de l’hivernage.
Selon certaines sources émanant de certaines autorités, une opération conjointe menée recensement par les Forces de Défense et de Sécurité n’a pas permis de débusquer tous les nids mafieux parce que ceux-ci sont fortement incrustés dans des endroits à accès difficiles.
C’est ainsi dans ce contexte favorable, que des séries d’attaques se sont perpétrée comme suit : une équipe motorisée des Eaux et Forêts a essuyé une attaque le 26 Août 2018 dans la forêt de Kompienbiga, puis une attaque contre la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Pama le 28 août 2018, suivi d’une embuscade par usage d’engin explosif tendue contre le renfort militaire, laquelle a fait sept (7) morts et plusieurs blessés. Le 29 Août 2018, ces sinistres individus ont poursuivi leur basse besogne par l’incendie du campement de chasse présidentielle à Kompienbiga suivi de tirs nourris le long de la nuit.
Ces actes répétés inquiètent plus d’une personne. Le constat fait état d’une psychose généralisée au sein de la population et des usagers de l’axe Pama- Fada. Les activités économiques semblent fortement grippées, voire moroses. Les nuits, à partir de 19 heures les populations sont terrées à la maison. Certains fonctionnaires en déplacement ont peur de regagner la province.
Au sein des Forces de Défense et de Sécurité, comme il a toujours été évoqué depuis le début des attaques terroriste au Burkina, il se fait ressentir de façon cruciale, le manque de moyens en matière logistique.
Nos sources de renseignement continuent de signaler des présences répétées d’hommes armées dans la zone de Kabonga, Kompienbiga, Tuiré, Nassougou, Natiaboani et la colline de Nadiagou se prolongeant jusqu’au département de Kompienga.
Il est à craindre que si des actions de riposte vigoureuses ne sont pas mises en œuvre diligemment, les assaillants auront le temps de s’installer et de parsemer des engins explosifs autour des sites qu’ils auront occupés.
Du constat général, si rien n’est fait sous peu, la situation sécuritaire pourrait se dégrader davantage avec son corollaire de conséquences négatives sur la vie sociale et économique de la province, voire de la Région de l’Est.
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