Vie de couple : Une « Ecole de foyer » ouverte pour savoir comment découvrir son âme sœur

L’association Famille des Apôtres du Saint Esprit (FASE) a procédé samedi 18 février dernier au lancement d’un cadre d’échange et de formation à Ouagadougou. Ce cadre dénommé « Ecole de foyer » a pour but d’aider toute personne désirant se marier à savoir reconnaître son âme sœur pour fonder un foyer sur des bases solides afin de mieux gérer les crises, d’éviter les séparations de corps et les divorces.

Dans le cadre de son programme d’activité, l’association FASE met un cadre d’échange et de formation à la disposition de tout un chacun en vue de donner à tous ceux qui désirent se marier ou qui sont déjà mariés des outils aguerris pour un mariage réussi.

Selon Eric Soura, secrétaire général de cette association, ce programme cible précisément toute personne qui veut savoir comment découvrir son  âme sœur et faire une bonne rencontre, celle qui veut savoir comment cheminer jusqu’au mariage et aussi toute personne qui veut savoir comment éviter la séparation de corps et le divorce. Le thème de cette cérémonie de lancement a porté sur le thème : « Divorce : causes et conséquences » qui a été animé par Hermann Soma, juge civil du tribunal de grande instance de Ouagadougou.

Selon lui, en moyenne le tribunal reçoit 5 demandes de divorce par jour et parmi ces 5 requêtes souvent, il y a au moins 2 demandes de divorce par consentement mutuel.

« Pour la seule journée de mercredi passé j’étais à l’audience, j’ai prononcé 15 divorces pour le tribunal de grande instance de Ouagadougou », ajoute le juge Hermann Soma par ailleurs président de la chambre civil de cette juridiction.

Hermann Soma, juge civil

L’objectif visé de cette communication est d’amener les époux à ne pas divorcer massivement mais surtout à faire beaucoup attention une fois dans le mariage pour éviter le divorce.

Les causes de divorce contentieux se regroupent en trois catégories. Le divorce pour faute comme son nom l’indique c’est lorsque l’un des époux reproche des comportements inadmissibles à son conjoint. Les causes sont énumérées par le législateur burkinabè qui a précisé dans un premier temps, qu’il faut que la vie commune devient insupportable, intolérable par suite d’adultère, de sévices, d’excès ou d’injures graves. Il y a d’autres causes notamment lorsque que la vie familiale et la sécurité des enfants sont compromises par l’inconduite notoire ou l’abandon moral ou matériel du foyer. A côté de ces causes pour divorce nous avons d’autres qui ne sont pas en réalité des fautes, par exemple lorsque il y a eu une rupture de la vie commune pendant au moins 3 ans, lorsque l’un des époux est déclaré absent dont on n’a pas les nouvelles. Le législateur a érigé ces aspects en cause de divorce particulièrement en cas de stérilité ou d’impuissance de l’un des conjoints. Ce n’est pas en réalité aussi une faute mais plutôt une  maladie dans notre droit burkinabè.

Si le divorce est prononcé, en conséquence, c’est la rupture du lien matrimonial ou conjugal. Cela veut dire que les époux sont indépendants, libres et peuvent donc se remarier sous la réserve que la femme doit respecter un délai de viduité qui est de 300 jours à compter du prononcé ou selon les cas. Il n’y a pas seulement des effets à l’égard des enfants. Le divorce organise la garde des enfants mais il laisse substituer les droits et devoirs des époux vis-à-vis de leurs enfants quant à leur entretien ou éducation. Comme autre conséquence, il y a la liquidation des biens ayant existé entre les époux.

En ayant une profonde connaissance du divorce cela peut amener les uns et les autres à se prémunir à aller vers le divorce. L’idée est de conscientiser les femmes et les hommes en les mettant au courant des comportements qu’il ne faut pas tenir dans le mariage ; comportements qui peuvent dissoudre le mariage. En rappel, l’association Famille des Apôtres du Saint Esprit s’est fixé comme mission l’éveil du développement humain.

Dieudonné LANKOANDE

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