Corruption : « Le Burkina Faso fait parti des 10 pays les moins corrompu en Afrique », selon le président de la BAD
Le président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Dr. Akinwumi A. Adesina en visite dans la capitale burkinabè a rencontré les acteurs intervenants dans le secteur privé le vendredi 29 septembre 2017. Cette rencontre a permis auxdits acteurs avec à leur tête le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Sawadogo de poser des doléances au premier responsable de l’institution bancaire et à ce dernier de les rassurer.
Le président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Dr. Akinwumi A. Adesina en visite dans la capitale burkinabè, cela n’arrive pas très souvent. Pour sa toute première visite à Ouagadougou, le premier responsable de l’institution a rencontré les acteurs du secteur privé ce vendredi 29 septembre 2017. Ils ont parlé de financement et du développement du Burkina Faso. Il faut le dire, la BAD est une institution financière qui accompagne depuis des années le Burkina Faso. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Sawadogo en a conscience et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a profité de l’occasion pour saluer cette confiance de la BAD. Cependant déplore-t-il, « malgré les avancées évoquées, notre pays fait encore face à des contraintes qui entravent le plein essor de son économie et particulièrement l’émergence d’un tissu de PME compétitive innovante et génératrice d’emplois durables ». Si le secteur privé s’est fortement engagé à contribuer à la mis en œuvre réussi du PNDES, le président de la CCI-BF estime que pour que la contribution de ce secteur soit à la hauteur des défis, les opérateurs économiques ont besoin d’un accompagnement aussi bien technique que financier. C’est la raison pour laquelle la communauté des affaires burkinabè place de fortes attentes en matière d’accès au guichet privé de la BAD a-t-il souligné. Il dit être convaincu qu’une telle ouverture permettra au secteur privé de disposer de ressources importantes pour le financement des investissements lourds et tout particulièrement es projets structurants inscrits dans le PNDES. Il a pour sa part invité la BAD à examiner d’autres mécanismes d’accompagnement pour permettre au secteur privé burkinabè d’être à la hauteur des enjeux du développement en adaptant ses conditionnalités aux réalités de l‘économie locale, voir en insérant des clause de préférence nationale dans certains marchés.
Il semble que l’appel de Mahamadi Sawadogo n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. En effet très vite, il a rassuré par le patron de la BAD Dr. Akinwumi A. Adesina, qui l’a rassuré que la banque dont il a la charge va investir 900 millions de dollars au Burkina Faso. A l’en croire cela fait 47 ans que la banque investi au Burkina Faso. Il chiffre cet investissement à 1,8 milliards de dollars. Il a confié qu’au pays des Hommes intègres, la BAD intervient dans quatre secteurs à savoir, agricole, énergétique, infrastructures, et macro économique. Le Nigérian a rappelé qu’aujourd’hui le taux de croissance du Burkina Faso est évalué à 5,4% et mieux, il est classé parmi les 10 pays les moins corrompus du continent africain. Se basant sur ces chiffres l’économiste de formation a conclu que le Burkina Faso enregistre un bon développement macro-économique.
Thierry AGBODJAN