Incivisme grandissant au Burkina Faso : le FRC dénonce le laisser-aller du gouvernement

Face à l’incivisme grandissant au Burkina Faso, le Front de Renforcement de la Citoyenneté (FRC) a donné sa lecture ce 25 janvier 2018 sur les récents évènements qui ont animé la vie politique ces derniers jours. Selon cette organisation de la société civile, il appartient au gouvernement de sortir de sa torpeur pour redresser ce qui peut encore l’être par la prise énergique de décision pour contrer ce phénomène.

« Le Front de Renforcement de la Citoyenneté, s’est, dès l’origine, fait un devoir de jeter un regard objectif sur la société burkinabè dans l’optique de promouvoir une qualité citoyenne en rapport avec la dynamique démocratique qui se construit dans notre pays. » C’est par ces mots que le porte-parole du FRC, Alfred Sawadogo, a débuté sa communication à l’endroit de la presse.

Selon Alfred Sawadogo, « l’insurrection populaire a été l’œuvre de citoyens responsables qui ont bravé l’adversité pour que triomphe la démocratie. Cette insurrection populaire est devenue au fil de temps, un patrimoine national, la référence de toutes les actions entreprise pour bâtir la nation. » Il continue en rappelant que « c’est en référence aux idéaux de l’insurrection, que le FRC tient à alerter les citoyens et le gouvernement sur les manquements graves de civisme qui tirent le rayonnement de notre démocratie vers le bas. » Deux faits majeurs en témoignent aux dires du conférencier. Il s’agit des évènements survenus les 12, 17 et 18 novembre 2017 à Saponé et à l’université Ouaga 1 Joseph Ki Zerbo. Le porte-parole a indiqué que ce qui s’est passé dans la commune de Saponé où des manifestants armés de coupe-coupe et de gourdins munis de pointes d’acier. (Les mêmes armes utilisées lors du génocide au Rwanda en 1994). Partant ce constat, le FRC pense qu’ « un citoyen, exhibant des armes, fussent-elles blanches, lors de manifestations s’inscrivant dans une dynamique démocratique, est un comportement prohibé et punissable au regard de la loi. »

En ce qui concerne le cas de l’université Ouaga 1 Joseph Ki Zerbo, le FRC pense aussi que les étudiants ont offert un spectacle affligeant de bagarres inter organisations d’étudiants, armés de barres de fer et autres objets contondants, une attitude condamnable devant la loi. En outre, selon toujours cette organisation de la société civile, « si le foyer incandescent du savoir se transforme en un foyer de violence primaire, quelle image du futur de notre pays nous donnent-ils, ces dirigeants de demain de notre pays » s’interroge-t-elle. Même analyse avec les élèves de Boussé et de Koudougou.

De ce fait, le FRC interpelle le gouvernement à plus de vigilance sur ces cas de débordements de comportements des citoyens lors des manifestants afin d’appliquer la loi dans toute sa rigueur à l’encontre de ceux qui exhibent des armes. Il faut que le gouvernement fasse cas d’école en sévissant sans complaisance face à ces manifestations qui pourraient dégénérer en de sérieux troubles à la paix sociale.

Un laisser-aller généralisé

Les récents évènements à Boussé et à Koudougou n’ont pas été en reste au cours de cette rencontre avec la presse. Pour le FRC, le fait pour des élèves d’entraver à Boussé, le passage de l’armée en mission sur le terrain est une inconscience qui bouleverse la raison. Aussi, les mêmes élèves à Koudougou, forçant les autorités pour mettre en berne le drapeau national est un laisser-aller inacceptable.

Bessy François SENI

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