Justice et droits humains : La 2e session du PAPNJ est ouverte

Le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, René Bagoro a procédé à l’ouverture de la 2e session du Programme d’appui à la politique nationale de justice (PAPNJ), ce mercredi 21 décembre 2016 dans les locaux de son ministère sis à Ouagadougou. Cette deuxième session sera le lieu pour les acteurs de la justice de statuer sur le processus de mise en œuvre du PAPNJ.

Les questions judiciaires ont toujours été au cœur des attentes pressantes des populations. Pour redonner à la justice son blason d’antan, les acteurs en charge de cette justice se sont rencontrés ce mercredi 21 décembre 2016 à Ouagadougou autour d’une table d’échanges « constructifs » qui leur permettront d’examiner et d’adopter un rapport d’exécution du devis programme ; d’examiner l’état d’avancement du devis programme et de croisière N°2 mais aussi d’examiner le rapport semestriel de l’Assistance technique. Pour le ministre René Bagoro, « c’est un moment qui permettra aux acteurs de la justice de marquer un arrêt, de réfléchir, d’analyser les actions qui ont été faites, de donner des suggestions, et de recueillir les avis des uns et des autres pour la poursuite de ce programme ».

En rappel, le Programme national de justice est un programme d’action qui s’étend sur la période de 2013 à 2019 et qui permet au ministère de mener un certain nombre d’activités pour renforcer l’efficacité de la justice. L’Union européenne y apporte son appui technique et financier. Aussi, le ministre de la justice a-t-il révélé qu’il est prévu, à cette occasion, d’examiner les actions qui ont été menées, de voir les perspectives et de donner des orientations dans le but de permettre à la justice de toujours répondre aux aspirations de la bonne gouvernance au Burkina Faso. Le comité de pilotage est donc l’organe qui supervise et qui contrôle la mise en œuvre du présent programme.

Pour la mise en œuvre de ce programme, la Chargée de programme de justice et de droits humains à la délégation de l’UE, Séverine Arnal, a fait savoir que l’Union Européenne appuiera la justice avec un nouveau programme qui assurera la continuité et qui viendra consolider les reformes et appuyer l’impact de ces réformes. « L’Union Européenne souhaite appuyer la justice et continuer à considérer les reformes de la justice », a-t-elle confié.

« C’est un effort qui a été fait… »

Une vue des participants

L’occasion faisant le larron, les journalistes ont invité le ministre de la justice à se prononcer sur l’audience qui est ouverte depuis hier mardi 20 décembre 2016 à la justice militaire au sujet de l’affaire de tentative d’évasion du général Gilbert Diendéré de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA). A cet effet, le ministre a révélé que les acteurs du monde judiciaire se sont échinés à débuter les audiences en 2016 malgré dit-il, «la complexité de certaines procédures ». « Je dois signaler que les procédures sont très complexes, donc c’est un effort qui a été fait », a confié le ministre. Il exhorte cependant tous ceux qui ont la charge de ce procès de démontrer aux yeux de tous à travers leurs actions, que le Burkina Faso a connu un vrai changement. « Et ce n’est que le début », a-t-il martelé avant de révéler que dès que ce dossier sera clos, les jours à venir verront une nouvelle page d’audience pour les autres dossiers pendants en justice. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement à donner les moyens nécessaires à la justice pour travailler de sorte à reconquérir la confiance des populations, ladite confiance qui était en perdition.

Par Dorcas Kinda

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