«On veut ensevelir mon honneur et ma dignité sous des immondices de ragots» Newton Ahmed Barry/ CENI.
Dans une déclaration faite ce mardi 25 septembre 2018 au siège de la CENI, Newton Ahmed Barry a tenu à cracher un certain nombre de « vérités » à ses détracteurs. Pour lui, il est victime de calomnies orchestrées par les «commissaires de l’opposition».
Le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a fait une déclaration ce mardi 25 septembre 2018 à Ouagadougou au cours de laquelle il a apporté des précisons sur les sujets qui alimentent l’actualité autour de son institution.
Newton Ahmed Barry affirme d’entrée de jeu que c’est à partir du chronogramme issus de la plénière des commissaires le 24 août dernier qu’est né ce qu’il appelle « une cabale contre la CENI et contre sa personne».
On se rappellera que de cette plénière, il était ressorti que le « processus législatif concernant la révision du code électoral était à son terme» et que «le décret de promulgation avait été pris par le Président du Faso».
Une date était également ressortie pour la tenue d’un référendum constitutionnel pour le 24 mars 2019. Mais en ce qui concerne le président de la CENI, «c’est juste une date que le décret présidentiel devrait venir statufier».
C’est dès lors dit- il que les « ragots » faisant état d’attribution de « marché gré à gré de plusieurs milliards par lui à l’insu du DAF avaient été partagé sur les réseaux sociaux». Le président Newton affirme également que les accusations faites à son encontre sur la mauvaise gestion financière de la CENI sont inacceptables. Il dit pour ce faire avoir tous les défauts mais, se défend d’être cupide et matérialiste. Il dit aussi avoir invité par lettre la Cour des Comptes et l’ASCE/LC à investiguer sur les comptes financiers de la CENI.
Sur l’arrimage du fichier électoral à celui de l’Office National d’ Identification (ONI), le président de la CENI se justifie par le nombre disproportionné des burkinabè à celui des électeurs. La CENI totalise environ 5 millions d’électeurs alors que le Burkina à un potentiel électoral de 9 millions d’électeurs selon les recensements de l’INSD. L’ancien système d’enrôlement dit- il « met en danger la démocratie» car ne permettant pas d’inscrire le maximum d’électeurs sur les fichiers électoraux. Aussi, il se défend à travers le coup budgétaire de l’ancien système d’enrôlement. Pour lui, il est inacceptable de «prendre 30 milliards pour réviser le fichier électoral pendant que les hôpitaux peinent à s’équiper de simples appareils de dialyse à moins d’un milliards».
Newton Ahmed Barry se défend en outre d’être « Butté ». Il dit être déterminé à révolutionner le système électoral. C’est pour utiliser les nouvelles technologies moins coûteuses et qui prennent en compte les électeurs de toutes les «niches inatteignables par les brefs déploiements sur terrain».
Pour lui, «toutes les études et les évaluations avec ce nouveau procédé ramènera le coût de l’enrôlement à 1,5 milliards».
Le président reconnaît par ailleurs que le refus du nouveau code par une partie de la classe politique met la CENI dans d’énormes difficultés. Il en appelle donc à l’esprit républicain pour préserver cette institution. Il dit également envisager des consultations les semaines à venir en vue de préserver la CENI des tumultes politiques. Aussi, une plénière des commissaires sera convoquée car dit- il, aucune objections n’avait été émise par ces derniers lors de travaux qui se sont déroulés de décembre 2016 à mai 2018.
Nourdine CONSEIBO
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