«L’armée doit renverser le MPP et compagnie » Soumane Touré / PITJ
« Roch Kaboré président de l’Assemblée Nationale pendant 11 ans, chaque année ont budgétisé 1 milliard et quelques. Il n’a pas pu construire l’hôtel des députés. Vous lui donnez tout le pays, vous croyez qu’il va construire quoi? »
Le Parti de l’Indépendance du Travail et de la Justice (PITJ) fête ses 55 ans d’existence. C’est un discours hors du commun qui a été prononcé par le président ce vendredi 28 septembre 2018 à Ouagadougou. Il y avait au menu plusieurs sujets politiques sur la vie et l’expérience du parti.
Il faut dire que le parti à été crée le 15 août 1963 et se faisait appeler le PAI avant de changer d’ appellation pour devenir le PITJ.
C’ est un parti qui a une histoire pleine d’ embûches et une longue expérience amère car obligé d’ avoir vécu pendant 28 ans dans la clandestinité. On se rappelera qu’ il vient d’ essuyer 3 mois de suspension. Soumane Touré président du parti entend ne plus se laisser faire. A ce propos, il dit en tapant du point sur la table:« si quelqu’un s’ amuse à nous pousser cette fois dans l’ illégalité, il va nous connaître, s’ ils s’ amusent avec nous, ça sera leur fin. Nous ne sommes plus prêt à nous laisser faire, 55 ans d’ existence, ce n’ est pas une petite affaire. S’ ils pensent que ce n’ est pas vrai, qu’ il viennent m’arrêter».
Soumane Touré contre les « usurpateurs du MPP et les Forces rétrogrades du centre, Morho Naba en tête.
Le président du parti dit s’ ériger contre la « monarchisation du pouvoir au Burkina Faso» entreprise depuis la fondation de la Haut Volta le 1er mars 1919 et perpétuée par la « transition bâtarde du lieutenant colonel Zida et M’Ba Michel inspiré par les forces rétrogrades du centre, Morho Naba en tête». C’est pourquoi dit – il, le PITJ à refusé de participer aux élections de 2015 car, ne cautionnant pas l’ illégalité.
L’ implication des chefs coutumiers et religieux dans les affaires politiques reste pour le parti une entorse grave faite à la constitution.
Le procès du putsch manqué, un procès des forces de défense et de sécurité.
Le procès de Gilbert Diendéré s’ avère être le procès des FDS selon le parti. En effet, pour Soumane Touré, l’armée burkinabè s’est illustrée négativement pendant de longues années. Le PITJ avait à ce propos interpellé le chef d’État major de l’époque Pingrenoma Zagré à récadrer ses hommes face au danger sécuritaire. La recommandation ayant été ignorée, «l’armée s’ est divisée en plusieurs factions, donc sans cohésion et sans discipline, elles sont de ce fait incapables de d’ assumer les missions à elles confiée par la république».
Le «MPP, à l’origine de la dégradation de la situation sécuritaire du pays».
Pour le parti qui se dit marxiste léniniste et panafricain, le terrorisme est la résultante de la mal gouvernance. C’est un «terrorisme domestique» dit Soumane Touré et la solution, c’est de balayer le MPP et compagnie. Il renchéri pour ce faire que ce n’ est pas avec les frasques de Jean Claude Bouda Ministre de la Défense, ni avec les cotisations de l’ opposition politique que la solution viendra. Il reste ferme sur sa position, c’est en chassant les dirigeants actuels du pouvoir. Pour lui, Roch Kaboré qui n’a pas pu en 11 ans construire l’hôtel des députés, c’ est peine perdue de lui confier la construction du pays. Le MPP selon les marxistes du PITJ est en train de réunir les conditions propices qui sont à l’origine des conflits dans la sous régions africaine. Ce sont pour eux la question foncière, le déséquilibre dans le développement des régions et l’accaparement du pouvoir par une ethnie. C’est pourquoi Soumane Touré demande a l’armée des les balayer. Il affirme pour ce faire que seule la «police municipale avec ses matraques suffirait à les chasser».

Le PITJ ne va plus se laisser faire.
Le président a tenu à mettre en garde les dirigeants du pays. Il dit qu’ en 55 ans d’ existence, le parti à essuyé toutes les formes de discriminations et de répressions. C’ est pourquoi, il est temps que la démocratie prenne le dessus sur le régime d’ exception. Il poursuit en affirmant : « notre parti est capable de combiner les formes de luttes légales et illégales, ce n’ est pas un quelconque arrêté ou décret qui pourra l’ empêcher de continuer d’ exister ou d’ agir à l’ avant – garde de la lutte de notre peuple».
La marche du 29 septembre 2018.
Soumane Touré dit ne pas appeler ça la marche des forces vives de la nation. C’est pour lui la marche des «forces molles» de la nation. Il affirme pour ce faire l’ illégalité du CFOP/BF car étant en contradiction avec les dispositions de la constitution qui stupile l’égalité des tous les partis politiques aux yeux de la loi. Pour lui, personne ne devrait se risquer à cette marche car, dit – il, «Zéphirin Diabré appel toujours les gens à sortir pendant que lui même est accroupi».
Le PITJ prend l’engagement de mettre avec la diaspora et tous les burkinabè vivants au pays de mettre en place « un mouvement patriotique pour la république» car disent – ils, c’ est la forme d’ organisation qui convient face aux « forces obscures et rétrogrades du centre».
Nourdine CONSEIBO
nconseibo@gmail.com