Mise en œuvre du Pacte national pour le renouveau de la Justice : un Schéma directeur informatique pour plus d’efficacité de l’administration judiciaire
Le lundi 8 août dernier s’est tenue à Ouagadougou la cérémonie d’ouverture de l’atelier sur l’orientation du Schéma directeur informatique du secteur de la Justice et des Droits humains. Cette cérémonie a été présidée le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux, Bessolé René Bagoro.
Les citoyens burkinabè ont procédé à un examen profond de son système judiciaire à travers la tenue des Etats généraux de la justice du 24 au 28 mars 2015. Aux termes de ces travaux, le Pacte national pour le renouveau de la Justice a été adopté. Ce pacte stipule à son article 33 que : « Un plan quinquennal d’informatisation du système judiciaire doit être élaboré et adopté. Des moyens conséquents doivent être alloués au ministère de la Justice pour la mise en œuvre de ce plan ». Mesurant l’importance d’un tel engagement et « fidèle à sa conviction qu’une Justice indépendante, crédible, efficace et accessible à tous est nécessaire à l’enracinement de l’Etat de droit », les autorités politiques burkinabè ont entrepris de définir et de mettre en œuvre un Schéma directeur informatique. Par ailleurs, le gouvernement burkinabè a retenu, entre autres, l’exploitation optimale des possibilités offertes par les Technologies de l’information et de communication (TIC) dans le processus d’instauration d’un Etat de droit marqué par une Justice indépendante, crédible, efficace et accessible à tous. Il bénéfice pour ce faire de l’appui de l’Union européenne. Pour le ministre de la Justice Bessolé René Bagoro, « la réussite de la définition du Schéma directeur informatique passe nécessairement par l’implication totale de tous les acteurs de la Justice ».
La première phase d’élaboration du schéma directeur informatique a déjà eu lieu et a consisté à faire l’état des lieux techniques de toutes les directions, l’inspection technique des services, les juridictions et l’administration pénitentiaire. Selon Mouhamadou Niang, expert informaticien et formateur, sept (7) groupes thématiques seront formés au cours de cet atelier d’orientation à savoir la chaine pénale-casier judiciaire, la chaine civile et commerciale, la chaine sociale, la chaine administrative, la jurisprudence et législation, la gestion des ressources humaines et le pilotage. Le comité de pilotage est chargé de traduire en solution informatique les scénarii des groupes thématiques. Ce présent atelier organisé par le ministère de la justice à travers le Programme d’appui à la politique nationale de la justice (PA/PNJ) consiste à former les différents acteurs qui interviendront dans le système directeur informatique et palier également les structures qui vont l’appuyer. Concrètement l’informatisation de tout le système judiciaire depuis le ministère jusqu’au niveau des juridictions impliquerait qu’en amont, les justiciables n’auront plus besoin de se rendre au palais pour chercher une décision, il suffira simplement de cliquer pour l’avoir. En aval, au niveau du ministère, cela permettra de suivre le travail des juridictions afin de voir dans quel sens orienter par exemple à chaque fois que de besoin la politique de la justice au niveau du gouvernement, a ajouté le ministre René Bagoro.
Dieudonné LANKOANDE