Nouveau code électoral : Le RIJ identifie les mobiles qui ont prévalu à son adoption

Le Réseau d’initiative des journalistes (RIJ) a initié un panel qui a pour thème : « Nouvelle loi portant code pénal au Burkina : une atteinte à la liberté de la presse ? », au profit des Hommes de médias le vendredi 28 juin 2019. A travers ce panel, le RIJ entend donner des éclaircissements sur les mobiles qui ont prévalu à l’adoption du nouveau code pénal le vendredi 21 juin 2019, ses conséquences dans le traitement de l’information liée aux conflits.

Le vendredi 21 juin 2019, l’Assemblée nationale a adopté le nouveau code pénal par 103 voix pour sur un total de 114 votant. Il s’agit d’une loi décriée par les esprits avertis qui voient en elle, une atteinte aux droits humains. Afin de donner des éclaircissements sur les mobiles qui ont prévalu à l’adoption du nouveau code pénal, ses conséquences dans le traitement de l’information liée aux conflits, le Réseau d’initiative des journalistes (RIJ) a initié un panel au profit des Hommes de médias ce vendredi 28 juin 2019. Le thème autour duquel les participants ont débattu est le suivant : « Nouvelle loi portant code pénal au Burkina : une atteinte à la liberté de la presse ? ». Pour l’occasion, deux communicateurs à savoir Daouda Balé, conseiller en droits humains, représentant le Mouvement burkinabè des droits humains et des peuples (MBDHP), et Thierry Nabyoure, journaliste de formation se sont entretenus avec les participants au panel. Rappelons que la justice et l’Assemblée nationale ont été invitées, mais elles n’ont pas répondu à l’invitation. Le premier à s’être entretenu avec les journalistes, c’est le représentant du MBDHP Daouda Balé. Dans sa communication, il confie que quand on prend le projet de loi, l’on se pose des questions à cause des disproportions que l’on recense dans les peines. De son analyse, la loi qu’il qualifie d’atteinte aux droits de l’homme a été modifiée simplement parce que les gens sont actifs sur les réseaux sociaux. La précipitation avec laquelle elle a été adoptée selon lui est une illustration. Rappelant que pour la préparation du projet de loi, un certain nombre d’acteurs n’ont pas été associés, le conseiller en droits humains indique que c’est à 72 heures du vote que le projet a été soumis au mouvement dont il est membre. Ces faits énumérés selon lui, montrent que les autorités burkinabè cachent quelque chose surtout qu’elles n’ont pas pris en compte les remarques formulées par les organisations à qui le projet de loi a été soumis. D’après lui en effet, les différentes organisations ont fait en grande partie les mêmes observations après analyse du document qui leur a été soumis et ont demandé au gouvernement de le retirer car la loi est trop vague et à l’Assemblée nationale de le rejeter car elle porte atteinte aux droits humains. La non pris en compte des observations des différentes organisations qui se rejoignent d’ailleurs, amène le défenseur des droits humains à soutenir : « c’est juste par formalité qu’il a été soumis aux organisations ».
Allant dans le même sens que le représentant du MBDHP, Thierry Nabyoure déclare que l’adoption de la loi en question est grosse erreur. Il a d’ailleurs invité le président du Faso à ne pas le promulguer. Comme son prédécesseur, il estime qu’à travers le nouveau code pénal qui a été adopté, l’on veut faire taire simplement des citoyens qui sont actifs sur les réseaux sociaux.

Thierry AGBODJAN

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