Nouveau code minier de 2015 : le CGD explique les innovations aux journalistes
Le mardi 20 mars 2018 un atelier de formation a été organisé par le centre pour la gouvernance démocratique (CGD) au profit des Hommes de médias. L’objectif de cette formation est d’une part de présenter et d’expliquer aux journalistes les innovations énoncées dans le nouveau code minier de 2015 et d’autre part, faire le point de son application.
Dans son discours d’ouverture, le directeur exécutif du centre pour la gouvernance démocratique (CGD), Dr Rayedé Thomas Ouédraogo a rappelé aux participants la place qu’occupe les journalistes dans leur plan stratégique 2018-2022. Ces derniers doivent jouer un rôle essentiel pour une gouvernance vertueuse au profit des populations, d’où cette formation pour outiller davantage les Hommes de médias aux questions minières.
Selon le consultant Adrien Somda du Ministère de l’Economie et des Finances « la gouvernance désigne l’environnement juridique et institutionnel dans lequel interagissent différents acteurs du secteur minier, pétrolier, gazier ». Dans les grands principes énoncés par le nouveau code minier de 2015, nous avons en bonne place la déclaration d’adhésion de l’Etat à toute initiative de bonne gouvernance. L’Etat doit également prendre toute mesure en vue de promouvoir l’économie locale et le développement économique et social. Ainsi un décret devrait préciser la liste des emplois et des profils qui doivent faire l’objet de quotas dans les compagnies minières.
Par ailleurs en termes d’innovations, il faut souligner que le code minier de 2015 a prévu la création de quatre (04) fonds miniers contrairement au code de 2003 qui avait créé un (01) fond minier.
L’exploitation minière impacte-elle le quotidien des Burkinabès ? Le consultant a tout simplement répondu que l’exploitation minière est encore récente dans le pays des Hommes intègres pour que ses effets puissent être perceptible, comparativement à des pays comme le Ghana ou le Mali qui sont à plus de 50 ans d’exploitations minières. Il ajoute également pour qu’un pays puisse être qualifié de pays minier, il faut que les recettes liées à l’exploitation de l’or contribuent à environ 25% du produit intérieur brut (PIB) ce qui n’est pas le cas au Burkina Faso. Mais, il se veut confiant quant à l’avenir du secteur. Toutefois, il faudrait que les premières autorités s’impliquent davantage dans la gestion du secteur afin que les citoyens sentent réellement les retombées de l’or.
Quant à l’effectivité du code de 2015, il faut retenir que toutes les compagnies minières présentes au Burkina Faso ne sont pas régies par le nouveau code. Il y a toujours des sociétés qui fonctionnent sous l’égide de l’ancien code de 2003.
Ousséni KOUANDA