Sécurité sur les frontières : Du matériel et des équipements pour mieux tenir la baraque
Ce mardi 21 mars 2017 a été marqué par la remise de matériels à savoir des engins roulant, des GPS et des Thurayas (appareils satellitaires) à la police nationale. C’est un geste du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), épaulé par l’ambassade du Japon, qui s’inscrit dans le cadre du projet « Gestion des frontières pour la stabilité et la sécurité humaine au Sahel ».
La sécurité des frontières des pays du Sahel est une prérogative pour la communauté internationale. A chaque fois que l’occasion lui est donnée, elle n’hésite pas à venir en aide à ces pays du Sahel, soit à travers des formations, soit par des dotations en matériel ou en équipement, etc. Si la sécurité au Nord du Burkina Faso a été mise écornée par des attaques terroristes depuis plus d’un an déjà, cela inquiète les pays amis du Burkina et des institutions internationales. Chacun de son côté essaie d’apporter sa contribution au Pays des hommes intègres afin de l’aider à venir à bout de ce fléau. C’est donc dans cette optique que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), appuyé par l’ambassade du Japon ont tous les deux doté la police nationale de 25 motos tout terrain de marque Yamaha YBR 125G, 30 GPS et 55 Thurayas (appareils satellitaires). Le don financé par le Japon et mis en œuvre par le PNUD s’inscrit dans le cadre du Projet « Gestion des frontières pour la stabilité et la sécurité humaine au Sahel » selon le Directeur Pays du PNUD, Corneille Agossou. D’après lui, le coût du matériel et des équipements offerts est évalué à 54 millions de francs CFA. Il s’agit là d’une somme faramineuse qui n’a pas laissé indifférent le ministre de la Sécurité Simon Compaoré. Il n’a pas hésité à saluer le geste posé par les donateurs. Il estime qu’il va permettre de remobiliser les troupes sur la frontière qui ont besoin que leur moral soit régulièrement remonté. Conscient de l’urgence qui prévaut dans cette zone en proie à des violences et des attaques perpétrées pars des groupes terroristes, le ministre a ordonné que le matériel et les équipements soient envoyés sur le terrain. S’il s’agit d’une urgence, la question de qui doit les utiliser demeure. Il n’y a aucun doute, ce sont les forces de sécurités burkinabè qui doivent être les bénéficiaires. Pour cela, Simon Compaoré a tenu à rappeler à ses éléments que le matériel qui sera mis à leur disposition ne doit jamais tomber entre les mains de l’ennemi.
Son intervention a visiblement rassuré le Directeur Pays du PNUD qui a invité les partenaires et amis du Burkina Faso à continuer à investir dans le secteur de la sécurité. Son appel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. En effet, l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Masato Futaishi, a rassuré les autorités burkinabè de la détermination de son pays à tout mettre en œuvre pour accompagner les Etats de la région du Sahel dans leurs efforts de promotion de la paix, de la stabilité, de la sécurité humaine et du développement.
Par Alex SAWADOGO