Abandon du mariage d’enfants et des MGF au Burkina : Marlène Schiappa visite un programme à Tibou

Lors de sa présence au Pays des Hommes intègres, la Secrétaire d’Etat de la France chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, a profité ce samedi 20 avril 2019, pour visiter un programme d’accélération de l’abandon du mariage d’enfants et des mutilations génitales féminines dans le village de Tibou, localité située à 81 km de Ouagadougou, . Ce fut en compagnie de la Représentante résidente de l’UNICEF Burkina Faso, Dr Anne Vincent et de l’Ambassadeur de France au Burkina Faso, Xavier Lapeyre de Cabanes.

Plus d’une fille sur deux est mariée avant l’âge de 18 ans au Burkina Faso, et 10% le sont avant l’âge de 15 ans. Malgré une baisse significative ces dernières années, 67,6% des femmes âgées de 15 à 49 ans, 11% des filles âgées de 0 à 14 ans et 4,5 % des filles  de moins de 5 ans ont subi une Mutilation génitale féminine (MGF).

Au regard de ce constat, l’UNICEF et son partenaire le Groupe d’appui en santé, communication et développement (GASCODE) ont mis en œuvre un programme d’accélération de l’abandon du mariage d’enfants et des MGF dans le village de Tibou situé à 81 kilomètres au Nord de Ouagadougou.

A l’issue d’un entretien avec des filles sur la santé sexuelle

Ce programme a consisté à sensibiliser les jeunes filles et garçons de concert avec les décideurs communautaires (chefs coutumiers et religieux) qui a conduit à une déclaration publique d’abandon du mariage des enfants et des MGF dans le village de Tibou. Par ailleurs, une cellule de veille a été mise en place pour pérenniser les acquis et poursuivre les activités de sensibilisation.

Ce samedi 20 avril 2019, la secrétaire d’Etat de la France chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, a profité de sa présence au Burkina Faso pour visiter ledit programme.

A l’issue d’un entretien avec les jeunes filles, les leaders religieux et coutumiers, elle a fait savoir que c’était un travail formidable de sensibilisation qui a été enseigné pour l’abandon des mariages précoces et de l’excision dans la localité.

Une photo avec les autorités locales

« A partir du moment où on comprend les mécanismes et les conséquences, on s’engage pour arrêter les excisions, arrêter les mutilations génitales, et arrêter de donner les petites filles et les jeunes filles en mariage», a indiqué Marlène Schiappa.

« Le travail qui a été fait dans ce village est un exemple de ce qui devrait être fait dans d’autres villages, au Burkina Faso, en Afrique et partout dans le monde », a-t-elle conclut.

Le programme d’accélération de l’abandon du mariage d’enfants et des MGF a été financé par l’UNICEF qui couvre 600 villages, a précisé Bassolé Félicité, présidente du conseil exécutive de GASCODE.

Les autorités locales se sont engagées à abandonner la pratique de l’excision et le mariage des enfants. Selon eux, la méconnaissance des conséquences était une des raisons du maintien de ces pratiques.

 

Dieudonné LANKOANDE

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