Exécution sommaire à Kain: le Brassard Noir invite certaines ONG à redéfinir le terrorisme
Le mouvement Brassard Noir a donné une conférence de presse ce vendredi 19 avril 2019 à Ouagadougou pour expliquer aux médias sa position par rapport à certains faits marquants de l’actualité nationale. Pour le mouvement, avant de parler d’exécutions sommaires à Kain, il est important de redéfinir le concept de terrorisme.
La rencontre entre le mouvement et les hommes de médias a porté sur trois faits marquants de l’actualité nationale. Il s’agit de la situation sécuritaire marquée par les attaques terroristes, les violences intercommunautaires et la question de la réconciliation nationale prônée par la CODER.
«La région de l’Est sécurisée… » a rasuré Boukaré Conombo.
Pour le mouvement, l’opération militaire «OTAPUANU» qui est en cours de la région de l’est du Burkina Faso est une réussite et le gouvernement mérite d’être félicité.
Boukaré Conombo président du mouvement a estimé que depuis le lancement de l’opération, les populations sont soulagées et les activités reprennent dans la sérénité. «La région de l’Est qui était devenue un nid de terroristes a été sécurisée en si peu de temps, […] les écoles ont été réouvertes, les populations déplacées ont rejoint leurs terres, la vie reprend son cours normal», a-t-il indiqué.

Il a par ailleurs lancer un appel au gouvernement et à l’autorité militaire afin que l’opération soit étendue dans certaines zones où subsistent des «foyers de résistance terroriste ».
«Nous nous indignons de ce que certaines ONG ont affirmé».
«Nous nous indignons de ce que suite aux opérations de nos forces de défense et de sécurité, des structures se soient levées pour dénoncer des exécutions sommaires », a lancé Boukaré Conombo.
Pour lui, il faudra que les dites structures apportent des éléments de réponse sur la question du terrorisme. Il s’interroge à cet effet: « qui est terroriste et qui ne l’est pas? Celui qui aide, fournit des moyens aux terroristes en connaissance de cause, est-il terroriste ou pas?». Le Brassard Noir pense qu’il ne faut pas décourager les FDS qui tentent de sécuriser le pays au péril de leurs vies.
«Derrière les crises communautaires se cachent une volonté de déstabisation politique ».
Le mouvement lie les crises intercommunautaires à une volonté de déstabilisation politique. Pour eux, ce sont des faits qui expliquent que le Burkina Faso est «confronté à une déstabilisation politique et militaire» sous couvert du terrorisme car, le procès du putsch manqué donne assez d’informations sur ces faits. C’est pourquoi, Boukaré Conombo et ses camarades ont tenu à interpeller le gouvernement sur l’urgence de la mise en place d’une « stratégie de résilience communautaire ».
«Des politiciens en perte de vitesse et des OSC veulent utilisés la réconciliation nationale comme un fond de commerce», a affirmé le président du mouvement.
«Pendant que la vérité tant attendue sur les évènements du putsch manqué […] des organisations politiques et des politiciens en perte de vitesse comme la CODER, des OSC, Ablassé Ouédraogo veulent utiliser honteusement la réconciliation nationale comme un fond de commerce…», a-t-il poursuivit.
Nourdine Conseibo
nconseibo@gmail.com