Alliance Police Nationale: « Il y a bientôt deux ans que notre moral a disparu », Ousmane Ouédraogo secrétaire général adjoint de l’APN

Le moral des policiers est quasiment inexistant. C’est le constat que l’Alliance police nationale (APN) a fait au cours d’une conférence de presse animé par le syndicat à la bourse du travail de Ouagadougou ce vendredi 31 mai 2019.

«L’ensemble des policiers vivent dans la désillusion la plus totale» c’est ce qu’a affirmé d’entrée de jeu Ousmane Ouédraogo secrétaire général adjoint de l’APN.
Les raisons avancées par celui-ci pour expliquer cette situation délétère au sein de la police nationale se résument à l’attitude de la haute hiérarchie policière et du ministère de tutelle de cette institution.

Ousmane Ouédraogo sous officier de la police nationale, secrétaire général adjoint de l’alliance police nationale.

Pour lui, le Directeur général de la police est inexistant et inaudible face au préoccupations des policiers. De ces préoccupations, on note le reproche fait au Directeur général Jean Bosco Kienou de manquer de «mots pour galvaniser les troupes» qui sont engagés dans la lutte contre l’hydre qu’est le terrorisme. Aussi, il lui est reproché de «se rabaisser à arbitrer des rixes entre syndicat et d’entreprendre des manœuvres pour diviser les policiers».

En outre, les policiers ont déploré le fait que les «promesses en dotation de matériels adéquats» que requiert la situation sécuritaire soient laissés aux oubliettes pendant des années.
«La police nationale se sent abandonnée, leur directeur général Jean Bosco Kienou est notoirement incompétent » s’est indigné Ousmane Ouédraogo.

Il est également reproché au directeur général de vouloir la peau de l’APN depuis sa création.
«Depuis la reprise de nos activités, après le verdict du conseil d’État qui a rétabli l’APN dans ses droits, nous constatons le mépris et l’ingérence de M Kienou dans la vie du syndicat. Par des messages radios transmis, celui-ci instruit tous les tous chefs de service de la police nationale d’interdire l’accès du bureau national de l’APN et ses militants dans les locaux des différents services de la police nationale et fait cas d’abandon de poste» a expliqué Ousmane Ouédraogo.

 

A leur ministre de tutelle, il lui est reproché de faire la sourde oreille sur les différentes demandes d’audience qui lui sont adressées par le syndicat.
L’ APN au regard de cette situation a invité la hiérarchie policière au respect de la liberté syndicale car, pour eux, ces agissements portent un gros coup au moral des policiers.

 

«Le moral des policiers n’est pas seulement bas, il y’a bientôt deux ans que notre moral a disparu », a regretté le secrétaire général adjoint.

Ahmed CISSE

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