Consommation du tabac par les élèves : ACONTA accuse l’industrie du tabac d’encourager les jeunes

L’Association Afrique contre le tabac (ACONTA) a convié les hommes de médias à un point de presse le mercredi 22 février 2017 à Ouagadougou. Elle veut interpeller le gouvernement et l’opinion publique burkinabè sur les moyens mis en place par l’industrie du tabac pour encourager les jeunes à fumer.

L’industrie du tabac encourage les jeunes à fumer. L’accusation est portée par l’Association Afrique contre le tabac (ACONTA). Selon le coordonateur d’ACONTA Salif Nikiéma, l’industrie du tabac bien que consciente des conséquences dévastatrices de la consommation du tabac, continue de cibler les enfants autour des écoles du Burkina Faso. Il a confié qu’elle le fait à travers l’utilisation fréquente de multiples stratégies telles que le marketing, la publicité et la promotion du tabac chez les enfants. Son inquiétude est que les élèves exposés à ces tactiques de l’industrie du tabac sont plus susceptibles de devenir dépendants du tabac et de souffrir plus tard de problèmes de santé liés au tabagisme et à une mort précoce. C’est donc dans l’intention de prévenir ce que l’on peut qualifier de tragédie demain qu’ACONTA en collaboration avec l’Alliance pour le contrôle du tabac en Afrique (ACTA) ont décidé tous les deux d’interpeller le plus tôt que possible, le gouvernement et l’opinion publique burkinabè sur les actions de ladite entreprise au Burkina Faso. Si durant cinq mois, ACONTA n’a cessé de dénoncer et d’interpeller le gouvernement à prendre ses responsabilités afin de mettre fin à la pratique de Tobacco industry accountability (TIA) selon Salif Nikiéma ; il regrette que malgré les multiples actions menées, l’industrie du tabac continue de mener ses activités de publicité, de promotion et de vente des produits du tabac à proximité des écoles.
Sans pour autant baisser les bras, ACONTA et ses partenaires plaident auprès du gouvernement pour la mise en œuvre sans délai des recommandations suivantes : interdire la vente des produits du tabac autour des établissements scolaires ; mettre en application l’interdiction de la vente des produits du tabac aux jeunes de moins de 18 ans suivant l’article 23 de la loi N°040-2010/AN, promulguée par décret N° 2010-823/PRES du 25 novembre 2010 ; mettre en application l’interdiction de toutes formes de publicité, promotion et parrainage de l’industrie du tabac au Burkina Faso suivant le chapitre VIII, article 16 et 17 ; interdire l’exposition des produits du tabac dans les points de vente ; mettre en application l’interdiction de la vente de cigarettes à l’unité et en paquets de moins de 20 suivant l’article 25 de la loi N° 040-2010/AN, promulgué par le décret N° 2010-823/PRES du 25 novembre 2010 ; introduire dans la loi une provision pour l’affichage de la mention « vente interdite aux mineurs » dans tous les points de vente ; prévenir l’ingérence de l’industrie du tabac dans la politique de lutte contre le tabagisme ainsi que dans la mise en œuvre des programmes ; soutenir les efforts de la société civile afin qu’elle puisse contribuer à l’adoption et à la mise en œuvre des politiques efficaces de lutte antitabac.

Par Alex SAWADOGO

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