Fin de contrat des Volontaires adjoints de sécurité : La police municipale comme reconversion n’est pas aussi mauvaise

Les Volontaires adjoints de sécurité (VADS) ont animé un point de presse le jeudi 23 février 2017 à Ouagadougou. Ils ont communiqué sur leur situation.

Ils sont facilement reconnaissables à travers leur tenue de couleur violette, et leur positionnement au niveau des feux tricolores. Nous voulons parler bien sûr des Volontaires adjoints de sécurité (VADS). Après avoir passé trois années au service de la Nation, ils sont en passe de perdre leur gagne-pain. Les textes si on en croit le secrétaire national chargé du recrutement du développement des structures et des alliances syndicales à la Confédération syndicale burkinabè (CSB), Nouphé Bamogo, ne permettent pas à ces volontaires d’excéder trois ans. Il justifie ses propos en se référant à l’article 25 de la loi 031/2007/AN qui stipule : « Toute personne physique qui a déjà été volontaire national peut signer de nouveaux contrats de volontariat tant que la durée cumulée de l’ensemble de ses contrats n’excède pas trois ans ». Analysant cet article, il conclut : « cela veut dire qu’aucune possibilité ne se présente à plus de 2 800 VADS qui seront contraints au chômage au lendemain du 31 mars 2017 d’être reconduits en tant que volontaires ».
Pour des gens qui ont travaillé durant trois années en apportant leur contribution sur l’aspect de la régulation routière, celui du constat d’accident et quelquefois pour des interpellations en cas de contrôle selon des informations données par Nouphé Bamogo ; les remercier sans perspectives va simplement contribuer à grossir le taux de chômage déjà élevé au Burkina Faso a-t-il rappelé. Estimant que le travail abattu par les VADS durant ces années passées au service de la Nation a été profitable tant à l’Etat qu’à la population, le principal conférencier du jour pense que l’Etat a intérêt à les déployer dans d’autres domaines d’activités tels que les communes rurales, la police municipale, etc. Ils ne demandent simplement qu’à travailler et continuer à servir leur Nation si on s’en tient aux propos du secrétaire national qui a confirmé : « Nous sommes prêts à servir la Nation si la situation le commande pour le développement du pays ».
Comptant sur le bon esprit d’écoute des autorités burkinabè en l’occurrence celles de leur ministère de tutelle, les Volontaires adjoints de sécurité ont réaffirmé les doléances qui leur sont chères. Il s’agit : des mesures d’accompagnement de l’Etat à hauteur de 12 mois de pécules pour une insertion socioprofessionnelle des jeunes qui désirent s’orienter dans l’auto-emploi afin d’éviter le chômage et la délinquance ; la possibilité d’insertion dans les communes rurales, et autres comme reprographe, agent de liaison, voirie ; la valorisation de l’attestation du VADS qui n’est pas connue à l’ANPE ; la formation des VADS dans les activités professionnelles pour des éventuelles reconversions.
Dans l’attente d’une suite favorable à leur requête, les volontaires ont tenu à signifier que la conférence de presse organisée n’est aucunement un bras de fer engagé contre l’Etat, ou même contre leur employeur.

Par Alex SAWADOGO

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