Coopération entre le Burkina Faso et le Vatican : Alpha Barry et Luca Caveada procèdent au paraphe du projet d’accord
Le lundi 3 juin 2019 à Ouagadougou, la nonciature du Vatican près du Burkina Faso représentée par le chargé des affaires du Vatican Luca Caveada et l’Etat du Burkina, représenté par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alpha Barry ont procédé au paraphe d’un projet d’accord que doivent signer dans les semaines à venir la cité du Vatican et le Burkina Faso. A travers cet accord, le gouvernement du Burkina Faso et le Saint siège entendent définir un cadre juridique clair et précis qui régira les activités de l’Eglise catholique au Burkina Faso, de même que les rapports de celle-ci avec les pouvoir publics burkinabè.
C’est depuis le début du siècle dernier que l’église catholique est présente au Burkina Faso. Depuis, elle a réalisé beaucoup d’œuvres sociales qui ont contribué de manière significative au développement du Burkina Faso. C’est dire qu’aujourd’hui, les relations entre la cité du Vatican et l’Etat du Burkina Faso sont des meilleures. Les liens très étroits que l’église catholique entretien avec les pouvoirs publics commandaient que les rapports soient juridiquement encadrés. C’est dans ce cadre que s’inscrit un projet d’accord qui sera signé entre les deux parties. A travers cet accord, le gouvernement du Burkina Faso et le Saint siège entendent définir un cadre juridique clair et précis qui régira les activités de l’Eglise catholique au Burkina Faso, de même que les rapports de celle-ci avec les pouvoir publics burkinabè a confié le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alpha Barry qui a procédé avec le chargé des affaires du Vatican Luca Caveada au paraphe dudit projet. Il indique que la signature de cet accord va intervenir à Rome dans quelques semaines selon l’agenda qui sera fixé avec les services du ministère des affaires étrangères du Vatican. Pour le cardinal, Philippe Ouédraogo, cet accord paraphé entre la cité du Vatican, le Saint Siège et l’Etat burkinabè revêt vraiment d’une grande importance pour tout le pays en particulier les catholiques. Soutenant que la cité du Vatican étant un état souverain, au même titre que le Burkina, le cardinal confirme que les deux Etat souverains ont décidé de coopérer et œuvrer ensemble pour le bonheur des populations. Rappelant que d’autres pays africains comme le Gabon, le Tchad, la Centrafrique nous ont devancés en la matière, le premier responsable des catholiques, dit être heureux que le Burkina ai emboîté le pas pour clarifier et préciser les relations entre lui et le Saint Siège et partant entre l’Etat burkinabè et les citoyens catholiques de ce pays. « Je pense que cet accord est la bienvenue pour favoriser la coopération fructueuse au service des populations » a-t-il souligné. Citant le pape François qui a déclaré : « l’église n’est rien d’autre qu’une servante au service de Dieu, de tous les hommes sans distinction de race, d’ethnie, de religion, de condition sociale, etc. », l’archevêque métropolitain a rassuré de cette disponibilité permanente de la part de l’église catholique à apporter sa contribution au côté des autres communautés confessionnelles pour le bonheur du peuple burkinabè.
Son collègue le chargé des affaires du Vatican Luca Caveada a lui exprimé toute la gratitude de ses supérieurs pour la disponibilité de l’Etat burkinabè durant les négociations qui s’achèvent avec le paraphe de l’accord cadre de toutes les activités que mènera l’église au Burkina au service de toute la société.
Dans cette période où les chrétiens sont devenus la cible des esprits malins, le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry a eu une pensée pour les victimes de ces attaques. Il a invité les hommes de Dieu à prier afin que le Burkina Faso devienne un pays de paix de tolérance, de cohésion sociale que nous avons toujours connu. « La tolérance religieuse a toujours été quelque chose de sacré dans notre pays, et nous devons tous faire en sorte pour que cette tolérance puisse demeurer pour toujours dans notre pays » a-t-il indiqué.
Thierry AGBODJAN