Éducation nationale : nous ne programmons pas une année de crise

La Coordination Nationale des Syndicats de l’Éducation (CNSE) ne menace pas l’année scolaire. Notre souhait est d’amener le gouvernement a respecter ses engagements par rapport au protocole signé l’année scolaire écoulée.

C’est au cours d’une conférence de presse donnée par la CNSE ce vendredi 14 septembre 2018 que les acteurs du monde éducatif on fait le point de la mise en œuvre du protocole qui a émané de leur lutte l’année scolaire écoulée. Pour la coordination syndicale, sur l’ensemble des points consensuels avec le gouvernement, certains ont connu un aboutissement tel, le payement d’arriérés de salaire, la question des bourses scolaires, la publication des «Établissements privés pirates»…

D’autres, connaissent un début d’exécution comme la constatation des avancements 2016. En général, la CNSE affirme que le grand nombre des engagements peine à être respecté. C’est au regard de cela que les éducateurs s’interrogent sur la bonne fois du gouvernement quant au respect de sa parole. Le statut valorisant par exemple a été pratiquement rejeté par cette partie. Aussi, le texte sur la bonification des agents du MENA a été remis en cause.

Les militants de la CNSE

Le gouvernement prétexte selon Souleymane Badiel un vide juridique du texte pour ne pas mettre en œuvre cet acquis dont le délai d’exécution est presque à terme. Aussi, la CNSE déplore les sanctions à l’ encontre de leurs camarades du PMK. Pour Souleymane Badiel, les enseignants du PMK sont régis par la loi 081 et non pas par les exigences militaires. Il est donc inadmissible qu’on demande à ces agents de se plier à des exigences militaires pendant qu’ils relèvent du Ministère de l’Enseignement Secondaire.

La Coordination à tenu par ailleurs à rassurer les parents d’élèves: «Nous ne programmons pas une année scolaire de crise. Notre souhait est d’amener le gouvernement a respecter ses engagements par rapport au protocole d’ accord. Pour ceux qui pensent que la situation sécuritaire exige aux burkinabè de sursoire à toute forme de revendication sociale, Souleymane Badiel répond qu’on ne peut pas mettre les problèmes de l’éducation entre parenthèses parce qu’on a des problèmes sécuritaires.

En ce qui concerne les enseignants qui servent dans les zones touchées par l’insécurité, la CNSE promet de communiquer ultérieurement son point de vue. Le message de la coordination est clair. La rentrée scolaire s’approche à grands pas et le délai de mise en œuvre du protocole d’ accord est presque arrivé alors que le gouvernement peine à respecter ses engagements. Il faut qu’il se bouge!

Nourdine CONSEIBO

nconseibo@gmail.com

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