Situation sécuritaire : Paul Kaba Thiéba va chercher le soutiens des religieux et coutumiers
La journée du 13 septembre 2018, a été une journée marathon pour le Premier ministre Paul Kaba Thiéba qui a rendu visite aux chefs religieux et coutumiers du Burkina Faso. Au siège de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), le chef du gouvernement a échangé avec les responsables islamiques de la situation nationale surtout sécuritaire qui s’est dégradée ces derniers jours. Il a fait de même à l’Office de développement des églises évangéliques (ODEE), de même que chez le Moogho Naaba Baongho, et chez le cardinal Philippe Ouédraogo.
Le Burkina Faso traverse des moments difficiles surtout sur le plan sécuritaire. Devenu la cible de nombreuses attaques tente malgré tout de ne pas fléchir face à l’ennemi. L’on appelle les fils et filles du pays des Hommes intègres à l’union afin de venir à bout de ce fléau qui gagné du terrain. C’est fidèle à était d’esprit que le Premier Paul kaba Thiéba a rendu visite aux chefs religieux et coutumiers le jeudi 13 septembre 2018. Partout où il est passé, la situation nationale était au cœur des échanges avec ses hôtes. Tous reconnaissent d’ailleurs en premier, le président de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), Cheick Sidi Mohamed Koné, que la situation sécuritaire aujourd’hui est préoccupante. Mais comme son invité, le leader religieux estime qu’il n’est pas question de s’avouer vaincu, tout en indiquant que cette situation recommande que tous s’accordent afin de surmonter les différends. Il est sur la même longueur d’onde que le chef du gouvernement qui est venu solliciter les prières et les bénédictions de la communauté musulmane afin que les fils et filles du Burkina Faso se donnent la main surtout en ce moment difficile pour que la paix et l’unité nationale règnent dans le pays. C’est en homme confiant qu’il est parti, après avoir reçu le soutien de la communauté musulmane qui a réitéré son engagement à rester au côté du gouvernement pour l’union sacrée des fils et filles de ce pays.
Paul Kaba Thiéba a poursuivi sa tournée en se rendant cette fois-ci à l’Office de développement des églises évangéliques (ODEE). Reçu par le pasteur Henri Yé, ce dernier va confier que le patron de l’exécutif burkinabè est venu demander le soutien des églises évangéliques à travers la prière, dans ces moments difficiles que traverse le pays. Pour sa deuxième visite, il a également été rassuré si on s’en tient aux propos du pasteur : « Dieu seul peut nous aider à sortir de cette situation. Il est obligatoire pour nous d’accompagner le gouvernement à travers nos prières ».
La prochaine destination du chef du gouvernement après la FAIB et l’ODEE, c’est le palais du Moogho Naaba Baongho. Reçu par le chef des Mossis, c’est toujours la sécurité du pays qui était au cœur des échanges entre les deux hommes. Après avoir fait part de la situation sécuritaire dégradante du pays, le chef coutumier laissé entendre qu’il va prier pour que le pays retrouve la paix et l’unité nationale. Toujours pour la paix, il a prodigué des conseils à son invité avant de le rassurer sur sa disponibilité et son engagement à travailler avec le gouvernement pour que le Burkina Faso retrouve sa paix dentent.
C’est chez le cardinal Philipe Ouédraogo, que Paul Kaba Thiéba a terminé sa tournée marathon. Chez le chef religieux catholique, le sujet n’a pas changé. Au cours de l’entretien entre les deux hommes, ils ont évoqué différents sujets touchant la vie des Burkinabè. Parmi les sujets soulignés, il y a la situation sécuritaire, qui selon Paul Kaba Thiéba, s’est dégradée dans ces derniers jours. A l’en croire, c’est pour rétablir cette situation sécuritaire fragilisée qu’il s’est rendu chez les catholiques, les musulmans, les protestants et les coutumiers a-t-il soutenu. Partout où il est passé, il a invité chaque communauté à prier pour la paix au Birkina Faso. C’est sur une note de satisfaction que le Premier ministre a mis fin à la tournée car comme les autres, le cardinal lui a prodigué des conseils comme il le souligne lui-même : « Le cardinal m’a prodigué des conseils pour gérer ces genres de situation ».
Thierry AGBODJAN