Gouvernement Thiéba II : L’efficacité a guidé le choix du président du Faso

Le gouvernement Thiéba II était à la présidence du Faso où il a rencontré le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré, le mardi 21 février 2017. A la fin de cette prise de contact, le chef de l’exécutif Paul Kaba Thiéba a animé un point de presse au cours duquel il a justifié ce remaniement ministériel.

On l’attendait, et c’est chose faite depuis le lundi 20 février 2017. Le gouvernement dirigé par Paul Kaba Thiéba a été remanié. Le nouvel exécutif passe de 29 portefeuilles à 32, soit 25 ministres « pleins », deux ministres délégués et quatre secrétaires d’Etat. Le chef de l’exécutif justifie ce choix par la volonté d’opérationnaliser le Plan national de développement économique et social (PNDES). Il estime : « il est temps que nous rentrons dans la phase opérationnelle, dans la phase active dudit plan ». Pour cela confie-t-il, il était important de réajuster le gouvernement pour qu’il soit plus efficace.
Deux préoccupations majeures ont contraint le chef de l’exécutif à procéder audit remaniement si on en croit Paul Thiéba Kaba. Il s’agit du respect des engagements présidentiels en ce qui concerne les enjeux sécuritaires pour la première préoccupation et la nécessité de séparer certains ministères en vue d’obtenir plus d’efficacité dans leur gestion et dans la conduite de l’action gouvernementale, pour la seconde préoccupation.
En ce qui concerne les engagements présidentiels, le patron du gouvernement a indiqué que le président du Faso qui assurait le portefeuille de la défense en même temps que sa fonction de chef d’Etat a souhaité déléguer ledit portefeuille à un ministère plein dans le souci de renforcer davantage la défense du pays. « Il s’agit d’un engagement qu’il a pris et il l’a respecté » a relevé l’homme fort de l’exécutif. L’autre engagement pris est la création d’un ministère spécifique qui va assurer rien que les défis sécuritaires selon Paul Kaba Thiéba. Il a déclaré : « la question sécuritaire est une priorité pour le Burkina Faso ». Pour cela, a-t-il confié, il est impératif de créer un ministère de la Sécurité pour prendre en main le défi sécuritaire que le pays doit relever. Il a rassuré qu’en ce qui concerne les attaques terroristes, tous les moyens sont mis en œuvre pour juguler le phénomène. Pour le Premier ministre, son gouvernement a hérité d’une situation singulière en ce qui concerne la sécurité du pays. Pour justifier ses propos, il a relevé la désorganisation totale des forces de sécurité et de défense qui manquaient de moyens humains, matériels, d’entrainement spécifique pour faire face à cette menace selon ses mots. Sans se plier devant ladite menace, il a confié que les autorités ont mis en place toute une stratégie pour y faire face. Sans trop rentrer dans les détails, le chef du gouvernement a préféré s’abstenir de divulguer des informations entrant dans le cadre de la défense et de la sécurité nationale. Déjà, il a confié que la question du terrorisme est suivie de très près par les autorités burkinabè.
Dans le but d’obtenir plus d’efficacité comme il est souligné un peu plus haut, la nécessité de séparer certains ministères s’est imposée selon le principal conférencier. C’est le cas du ministère de l’Energie et des Mines qui a été séparé si on s’en tient aux propos du patron du gouvernement. D’après lui, l’énergie est vitale pour l’économie burkinabè. Il a reconnu que le Burkina Faso a un gros déficit en matière d’énergie et en matière de compétitivité. C’est donc pour remédier à cette situation que Paul Kaba Thiéba a souhaité qu’un ministère soit uniquement dédié à l’énergie qui conditionne un bon développement de la nation. Les mines également sont un secteur très promoteur de l’économie nationale a-t-il souligné. Il a confirmé qu’elles contribuent énormément à l’économie burkinabè. Selon lui, au regard de ce fait, la nécessité de préserver la compétitivité de ce secteur qui est vital à notre économie s’est imposée de façon naturelle. Cela permettra de booster et de dynamiser ledit secteur a-t-il relevé.

Filiga Michel Sawadogo et Aminata Sana née Congo sont-ils les paresseux de l’ancien gouvernement ?

Il faut rappeler que pour la formation du nouveau gouvernement, deux ministres à savoir Filiga Michel Sawadogo, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation ; et Aminata Sana née Congo, du Développement, de l’Economie numérique et des Postes ont été débarqués. Cinq nouvelles têtes ont fait leur entrée dans le nouveau gouvernement à savoir : les ministres de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, du Développement de l’économie numérique et des Postes, des Mines et celui de la Santé. Paul Kaba Thiéba a tenu à rappeler qu’aucun ministre de l’ancien gouvernement n’a démérité et surtout que le remaniement n’a pas été effectif pour sanctionner qui que ce soit. C’est donc la recherche de plus d’efficacité qui a guidé le choix des membres du nouveau gouvernement, a-t-il conclu.

Par Alex SAWADOGO

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.