Journées portes ouvertes sur la justice et les droits humains : Mieux connaitre l’institution pour chasser la peur
Du 18 au 20 mai dernier s’est déroulé les journées portes ouvertes sur la justice et les droits humains à Gaoua et Diébougou qui ont abrité la 10ème édition de ces journées. Pendant trois jours donc les populations du sud-ouest ont bénéficié de formations sur les termes et notions juridiques et de droits humains.
Les autorités judiciaires du Burkina Faso ont installé leur quartier général dans le sud-ouest du 18 au 20 mai 2017 pour que les justiciables de cette région soient imprégnés sur les notions de justice. Pendant trois jours, la justice a ouvert ses portes aux populations à travers ces 10ème journées portes ouvertes sur la justice et les droits humains. En cela, c’est l’accessibilité de la justice qui est visée. Comme il se dit, il s’agit de rapprocher la justice du justiciable et sur le plan géographique, la réduction du rayon moyen d’action d’accès à la justice est en marche.
Pour le ministre en charge de la justice René Bagoro, la tenue de cette 10ème édition dans la région du sud-ouest n’est pas fortuite. « Nous sommes là pour expliquer le fonctionnement de la justice et surtout aussi offrir des conseils gratuits aux populations afin que la justice soit considéré comme étant un maillon qui ne fait pas peur mais qui est nécessaire et essentiel au développement de la ville», a-t-il affirmé.

Diébougou et Gaoua où s’est déroulé cette 10ème édition sont à une autre étape, ici on ne veut plus que justice rime avec les stéréotypes qu’on lui connait. La justice est une affaire de riche, la justice n’est pas pour les faibles, bref, selon ces stéréotypes, il existe une justice à double vitesse. Pour que ces préjugés cessent, Kassoum Kambou, le président du Conseil Constitutionnel, parrain des présentes journées invite les acteurs et les populations à un changement de comportement.
Le problème est récurrent, la confiance en la justice dépend de plusieurs facteurs. « Les acteurs de la justice sont les premiers concernés en cela, c’est la manière de dire le droit, de rendre la justice qui fera que les citoyens vont avoir de plus en plus confiance en la justice en nous parce que moi aussi je suis un des acteurs », a déclaré le président Kambou. Les textes garantissent un certain nombre de choses mais, cela ne suffit pas. Il y a la manière de rendre la justice, il y a le comportement et l’attitude des magistrats. « Les acteurs de la justice sont partie intégrale de la société, ainsi donc, ils doivent travailler à faire en sorte que le justiciable ait pleinement confiance en lui », a lancé Kassoum Kambou.

Les maisons d’arrêt et de correction étaient au cœur de ces journées portes ouvertes sur la justice et les droits humains. Celles de Gaoua et de Diébougou ont reçu les visites du ministre et de sa délégation. Des échanges avec les détenus à qui le ministre en charge de la justice René Bagoro promet l’amélioration de leurs conditions de détention non sans leur demander de ne pas se corriger afin de ne pas retourner dans ces maisons d’arrêts.
Justice et défi sécuritaire : quelle contribution pour une société de paix et de développement. Tel était le thème des 10ème journées portes ouvertes. Un thème qui a fait l’objet de jeux radiophoniques et panels à Diébougou et à Gaoua. Du reste, le cross était plus sur un terrain plat à Diébougou qu’à Gaoua sur les collines du Bafudji.
Dieudonné LANKOANDE