Justice internationale : la CADIPH pour la diffusion des DIH en Afrique francophone

Le Centre Africain de Droit International Pénal et de Droit Humanitaire (CADIPH) en collaboration avec l’Institut Supérieur de Sécurité Humaine a organisé une conférence commémorative du 20ème anniversaire du Statut de Rome (portant création de la CPI) ce vendredi 5 octobre 2018 à Ouagadougou.

Ces journées de commémoration sont placées sous le thème général :«Bilan et perspectives de la Cours Pénale Internationale». Plusieurs échanges étaient au menu de cette activité. On peut retenir essentiellement la problématique de la diffusion du droit international et la légitimité de la Cour Pénale Internationale (CPI) dans un contexte où elle fait l’objet de toutes les critiques.

Le Directeur Exécutif du CADIPH le Dr Émile Ouedraogo dans son allocution a tenu à préciser que le centre est une première du genre en Afrique francophone. Son objectif est dit – il, de «combler un vide, de combler dans l’espace francophone africain d’ un centre, d’ une structure non gouvernementale associative destinée à la formation et à la diffusion du droit pénale internationale et du droit humanitaire».

Monsieur Xavier Lapeyre de Cabanes, ambassadeur de la France au Burkina Faso

Il poursuit en affirmant que «les différentes branches du droit international sont incontournables en raison de la multiplication des conflits armés et des crises politiques particulièrement aiguës».
Le CADIPH est une structure qui se veut être au coeur de la formation des acteurs impliqués dans la promotion et la protection du droit international. Ce centre né au Burkina Faso il y a à peine un an entend étendre ses actions dans toutes l’Afrique francophone.

Le président du conseil d’administration de l’ISSH Le Dr Zacharia Tiemtoré pense pour sa part que cette conférence commémorative exprimé pour lui une «Pleine satisfaction pour ce défi relevé, ce défi de parler de justice pénale internationale, mieux de promouvoir la justice pénale internationale en cette période où la CPI enregistre des critiques de toutes parts».

Il reste pour lui que l’être humain est capable du meilleur. C’est pour cela dit – il, que dans un monde en proie à des destructions de toutes nature, il faut agir dans cette quête permanente de dignité pour tous.

Quand au partenaire financier de la CADIPH, l’Ambassade de France par la voix de Monsieur Xavier Lapeyre de Cabanes, ambassadeur de la France au Burkina Faso, son pays est le seul membre du conseil de sécurité qui continu de soutenir la CPI. Il ressort également pour lui que les institutions multilatérales sont fondamentales car elles sont le seul moyen trouvé jusqu’à présent pour éviter que les États ne se laissent dominer non seulement par leurs ambitions égoïstes mais, par la méfiance systématique à l’ égard de ce qui n’ est pas eux mêmes». Le diplomate français à également précisé que la CPI fait l’objet de critiques acerbes de la part des grandes puissances, c’ est parce que leur puissance est mise à mal dans le droit international. Il dit pour ce faire préférer l’existence d’ une justice perfectible que l’ absence totale d’ une institution internationale chargée de trancher les questions de justice.

La cérémonie est également placée sous le parrainage du ministre de la justice René Bagoro. On apprend de ce faite par la voix de sa représentante que le Burkina apprécie fort bien l’ initiative de promouvoir le droit international Pénal et le droit humanitaire. Il a tenu également à rassurer le CADIPH de sa disponibilité et de son accompagnement dans ses actions futures.

Le Dr Émile Ouedraogo président Exécutif du centre affirme vouloir donner l’occasion à la jeunesse francophone surtout estudiantine, à travers ces journées commémoratives de s’ entretenir avec des «experts venus des 4 coins du monde» sur les différentes branches du droit pénal international et du droit humanitaire.

Nourdine CONSEIBO

nconseibo@gmail.com

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