Lutte contre le terrorisme dans la bande Sahélo-saharienne : Un colloque de 72 heures pour apporter sa contribution

La cérémonie d’ouverture du colloque international de Ouagadougou organisé par le Centre d’études stratégiques en défense et sécurité (CESDS) a eu lieu le mardi 5 septembre 2017 à Ouagadougou. Le colloque qui va durer 72 heures est coparrainé par les anciens présidents Thabo M’Béki de l’Afrique du Sud et John Jerry Rawlings du Ghana.

Les attentes des populations vis-à-vis des pouvoirs publics en matière de sécurité sont nombreuses et pressantes. C’est ce que pense le directeur exécutif du Centre d’études stratégiques en défense et sécurité (CESDS), le colonel Auguste Dénise Barry. C’est donc conscient de ce fait, que l’institution dont il a la charge a organisé le colloque international de Ouagadougou, qui va durer 72 heures soit du mardi 5 septembre au jeudi 7 septembre 2017. Placé sous le thème : « Perspectives sécuritaires dans la bande Sahélo-saharienne : quelles stratégies efficientes et transformationnelles », le colonel Auguste Dénise Barry rappelle que le colloque se situant à un niveau stratégique, ambitionne de mener des réflexions qui vont permettre d’élaborer des stratégies efficientes et transformationnelles. Il estime que ces stratégies vont permettre d’opérationnaliser un certain nombre de dynamiques qui vont faire opérer au niveau des sous systèmes d’une société des changements qui permettront de lutter efficacement contre le terrorisme et contre l’insécurité. Le président du comité d’organisation du colloque, Roger Ouédraogo épouse les idées du directeur exécutif du CESDS. Il estime pour sa part, que le CESDS se veut un cadre de rencontre et d’échanges entre les experts sur les enjeux de la sécurité dans la bande Sahélo-saharienne. Il a rappelé que cette partie de l’Afrique est en proie depuis de nombreuses années à de multiples fléaux dont l’insécurité et le terrorisme. Pour y remédier les participants auront à réfléchir autour des sous thèmes : « La criminalité transfrontalière dans la bande Sahélo-saharienne », « Comprendre le terrorisme au Sahel », etc.

La lutte contre l’insécurité et le terrorisme l’affaire de tout le monde

Le directeur exécutif du CESDS Auguste Dénise Barry à quand à lui rappelé que l’Etat ne peut y faire face tout seul à la lutte contre l’insécurité et le terrorisme. Il pense que dans un contexte sécuritaire préoccupant les pays comme le notre ne devraient pas se priver de structures à très haute valeur attribuée en matière d’anticipation de l’aide à la décision. Vu sous cet angle, le CESDS ambitionne à contribuer à donner une réponse à des enjeux de défis majeurs de développement du Burkina Faso et du continent africain tout entier a confié le directeur exécutif. Il estime qu’il œuvra au renforcement des capacités stratégiques des Etats africains et des organisations régionales en matière de défense et de sécurité dans la perspective de créer des institutions fortes et un environnement de paix et d’autre part, de garantir la bonne gouvernance et le développement durable au Burkina Faso. A en croire l’ancien ministre de la défense sous la Transition, l’institution qu’il dirige s’inscrit dans une dynamique de coopération et de partenariat avec l’Etat, ainsi que les acteurs non étatiques pour contribuer à la sauvegarde des intérêts à la Nation burkinabè. Conscient donc de l’importance du centre dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité, il a invité l’Etat burkinabè à accompagner le centre comme certains pays l’ont fait dans la sous région ; afin de résorber l’indigence en matière de réflexion stratégique de défense et de sécurité. Il renchéri : « il s’impose une exigence donc d’une évolution de la vision de l’outil militaire notamment au regard du contexte régional, sous régional et national ».
Selon Augute Dénise Barry le temps de l’improvisation est révolu et par conséquent, les Etats africains ont besoin d’une stratégie d’anticipation et de prévention des menaces. Il pense que ce colloque de 72 heures de réflexion permettra auxdits Etats de s’inscrire dans la dynamique de l’anticipation et de la prévention. Pour cela, il espère que les participants vont formuler des stratégies innovantes à même de lutter efficacement contre l’insécurité en générale et le terrorisme en particulier dans la bande Sahélo-Saharienne.

Thierry AGBODJAN

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