Lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes et préjudiciables aux femmes en Afrique de l’Ouest : des jeunes de l’espace CEDEAO s’engagent

Du 13 au 20 août se tient à Ouagadougou la 8ème session des Universités d’été des droits humains (UEDH) sous le thème : « l’engagement des jeunes dans la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes et préjudiciables aux femmes en Afriques de l’Ouest ». Cette présente session organisée par le Centre d’Information et de Formation en matière de Droits Humains en Afrique (CIFDHA) en collaboration avec le Centre de conseils et d’appui pour les jeunes en matière de droits l’homme (CODAP) connait d’importantes innovations.

Pendant une semaine durant, les jeunes de l’Afrique de l’ouest vont s’armer davantage dans la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes et préjudiciables aux femmes l’espace ouest africaine. A cet effet, une formation sera dispensée par le CIFDHA en collaboration avec le Centre de conseils et d’appui pour les jeunes en matière de Droits de l’homme (CODAP), à Ouagadougou du 13 au 20 août, lors de la 8ème session des Universités d’été des droits humains sous le thème : « l’engagement des jeunes dans la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes et préjudiciables aux femmes en Afrique de l’Ouest ».

 

Selon le protocole de Maputo (2003) relatif à la Charte Africaine des Droits de de l’Homme et des Peuples, les pratiques traditionnelles néfastes recouvrent entre autres les mutilations génitales féminines, les mariages d’enfant ou mariages précoces, les mariages forcés et les rapts de filles, la polygamie, les crimes d’honneur, l’exclusion sociale des femmes accusées de sorcellerie, etc…

Selon le président du CIFDHA Urbain K.YAMEOGO: »les pratiques traditionnelles néfastes sont toutes sortes de violences basées sur le genre,les mariages forcés, les contraintes liées à l’inaccessibilité des terres et qui trouvent leur justification et leur fondement dans la culture ou les traditions ».

Cette formation qui réunira 18 jeunes défenseurs des droits humains (10 femmes et 8 hommes) francophones issus de 8 pays d’Afrique de l’Ouest, bénéficie de l’appui financier du canton de Genève, de l’ambassade de France au Burkina Faso et du Bureau d’ECPAT France à Ouagadougou.

Par ailleurs, l’édition de 2018 enregistre des innovations majeures. En termes d’innovations on retiendra : « une formation tutorée préalable en ligne, le E-Codap, qui a bénéficié cette année à plus d’une centaine de jeunes à travers l’Afrique de l’Ouest ; Une formation présentielle, les UEDH ou « Cod ’Action gestion de projet », très orientée sur l’élaboration et la mise en œuvre de projet autour de la thématique de cette session. Un jury des projets désignera le meilleur projet des UEDH, lequel bénéficiera d’un accompagnement technique et financier pour la mise en œuvre sur le terrain ; Un suivi renforcé de la mise en œuvre de tous les projets et initiatives individuelles et collectives via une plateforme en ligne ».

 

A en croire les organisateurs, cette formation qui se déroule donc à Ouagadougou n’est que le début d’un processus d’engagement des jeunes de l’Afrique de l’Ouest dans la lutte contre ces pratiques traditionnelles néfastes.

 

Ousséni KOUANDA

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