Ministère de la Femme : « L’opération dite de retrait des personnes vivants en rue est mystique et charlatanesque ». Juste Koumara Logobana, Secrétaire général du Syndicat des Travailleurs de l’action sociale

Le Syndicat des Travailleurs de l’Action Sociale (SYNTAS) et le Comité de la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) ont tenu une conférence de presse ce lundi 13 août 2018 pour clarifier les points de désaccord entre les travailleurs et leur ministre de tutelle. Ils reprochent en effet  à Madame le Ministre Hélène Marie Laurence Ilboudo /Marshal  la « remise en cause des libertés démocratiques et syndicales ».

Les syndicats reprochent à madame le ministre d’œuvrer dans le but « de mater les actions de lutte engagées au sein du département » et  sa sortie à l’occasion du lancement de l’opération  dite de retrait des « personnes vivants en rue » le 09 aout 2018, montre selon Juste Koumara Logobana dans quel « état d’esprit elle se trouve ». Pour les syndicats, l’opération qu’ils qualifient de « Plan Marchal » sera mise en œuvre sur le plan opérationnel avec des « travailleurs volontaires ». Cette situation s’apparente à un paradigme qui  « impose aux professionnels de ne pas se préoccuper des conditions objectives et  techniques de l’intervention, mais d’être obligé de suivre comme des moutons de panurge » selon le (SYNTAS).

 

C’est à la suite de cela que les syndicats disent ne pas admettre la «cascade d’arrêtés de suspension de fonction pris par madame le Ministre a l’encontre de centaines de ses militants » au cours de la grève qu’ils ont tenu en avril dernier. Pour eux, c’est une mesure illégale et contraire aux dispositions de la loi 45-60 portant  règlementation  du droit de grève des fonctionnaires de l’Etat. Pour le secrétaire général, il n’y a pas de doute, c’est une volonté manifeste du « Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) d’étouffer l’esprit et la lutte du peuple…en vue de briser et détruire les organisations syndicales et les organisations authentiques du peuple » et  dont Madame Hélène Laurence Marie Ilboudot /Marshal « est la tête de prou ».

 

Les syndicats disent par ailleurs condamner les atteintes aux libertés démocratiques et syndicale,  les sanctions de suspension de fonction infligées à leurs militants et le  «  pilotage scabreux de leurs département caractérisé par la promotion de la médiocrité aux dépend du professionnalisme ». Pour le secrétaire général du (SYNTAS), l’organisation refuse la caporalisation de son outils de travail et tient à défendre cet outils vaille que vaille. Les syndicats ont tenu également à lancer un appel à leurs militants à la résistance pour les prochaines actions à venir.

Nourdine CONSEIBO      

 

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