Management des juridictions : pour le renforcement des capacités des auditeurs de justice et des greffiers en chef
Le directeur général de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) a procédé ce 23 mai 2018 à l’ouverture officielle de la phase 1 de l’atelier de formation au profit des auditeurs de justice et des greffiers en chef. Entrant dans le cadre du Programme d’appui à la politique nationale de justice (PA/PNJ), il s’agira lors de cette formation de renforcer le savoir-faire des élèves magistrats et des greffiers en chef en management de juridictions.
Durant trois (03) jours, 45 auditeurs de justice et de greffiers en chef verront leurs capacités renforcées sur le management des juridictions. Le besoin de formation sur ce thème se justifie par le fait que ce que la justice traverse en ce moment une période cruciale de son histoire. Parmi les maux qui minent le secteur de la justice, figure en tête, la lenteur dans le rendu des décisions. Cette lenteur reste le résultat d’une panne dans la collaboration entre les acteurs de la chaîne de travail, en ce sens que le blocage d’un dossier par l’un des acteurs conduira inévitablement à une léthargie de toute la chaîne.
La synergie des efforts au quotidien de tous les acteurs, permettra de relevé actuels de la justice afin qu’elle soit au rendez-vous de ses missions et respectée par les justiciables.
Le directeur général de l’ENAM Awalou Ouédraogo déclare que : « Le Burkina Faso fait partie d’un espace international est très mouvant et cet espace est structuré à travers des conventions, des instruments de droit coutumier, apportant ainsi de nouvelles techniques tels en matière judicaire. Ces ateliers permettront aux acteurs de les maîtriser pour l’insertion de ces nouvelles techniques dans nos systèmes judicaires ».
Sur financement de l’Union européenne, le programme d’appui à la politique nationale de justice est scellé dans une convention signée en mars 2014, entre l’Union européenne et le Burkina Faso.
« D’une manière générale, l’Union européenne s’est inscrite dans la voie d’appuyer les politiques définies par les Etats ou les nations dès lors que ces politiques s’inscrivent dans une perspective de renforcement de l’Etat de droit et de la démocratie : ce qui passe avant tout par l’indépendance du pouvoir judicaire. C’est la raison pour laquelle, justement la politique nationale de justice définie par le gouvernement du Burkina Faso interpelle particulièrement l’Union européenne », a déclaré Pr El Hadj MBodg, assistant technique du PA PNJ.
A terme, cette formation aidera à préparer les futurs acteurs de la justice sur la gestion de leurs juridictions, à s’approprier les outils de gestion et de management mis en œuvre dans les juridictions. La phase 2 de cette formation se tiendra le 28 mai prochain.
Natani TANKOANO