Situation nationale : «Ne soyez pas étonné qu’ un bon matin, Newton Ahmed Barry nous convoque pour une élection présidentielle. Ce monsieur est un danger pour notre démocratie». Moussa Zerbo porte parole de l’ Union pour le Progrès et le Changement (UPC)
Les conférenciers du jour ont tenu avant tout propos à présenter leurs condoléances les plus attristés aux familles des Forces de Défense et de Sécurité tombées et à observer une minute de silence en leur mémoire.
Newton Ahmed Barry à outrepasser ses prérogatives en annonçant le lancement prochain d’une révision du fichier électoral. En annonçant également la date du référendum constitutionnel pour le 24 mars 2019, ce dernier prend à contre pied les dispositions de l’article 122.13 du code électoral qui stipule que la convocation du corps électoral en vue du référendum constitutionnel est faite par décret pris en conseil de ministre sur proposition du Ministre chargé de l’ Administration Territoriale.
Face à cette situation, l’ UPC par la voix de son deuxième vice président Adama Sosso, n’a pas manqué de s’interroger et de poser ses inquiétudes. Le deuxième vice président se demande si Newton Ahmed Barry maîtrise les textes de la CENI? S’ il dirige seul la commission? Ou s’ il n’écoute pas ses collaborateurs à telle enseigne que cette situation malheureuse de communication puisse venir à être?

Pour l’UPC, le président de la CENI s’est fait «avocat de la majorité en défendant des points non consensuels comme l’arrimage du fichier électoral à celui de l’office National d’ Identification (ONI)».
Pour Rabi Yameogo Secrétaire Général National du parti, les agissements du président de la CENI sur le code électoral est du coupé collé de ceux de son homologue de la République Démocratique du Cong (RDC) à savoir, les annonces unilatérales, l’enrôlement par sms à travers la machine électorale et bien d’autres.
Quant à Moussa Zerbo, porte parole du parti, rien ne serait étonnant si le président de la CENI «convoquait un bon matin le corps le électoral pour une élection présidentielle» . Il affirme que «Newton Ahmed Barry est un danger pour la démocratie burkinabè». Car dit-il , les crises électorales ne naissent pas ex-nihilo, elle s’originent dans les méthodes comme celles du président de la CENI.
Les conférenciers du jour ont également tenu à apporter des précisons sur leur appel à une marche meeting. C’ est pour exposer un grand nombre de revendications parmi lesquelles il y a la question de l’insécurité notamment la situation à l’ Est du pays, et les velléités de légalisation de l’avortement au Burkina Faso.

Contre ceux qui pensent que la situation sécuritaire du pays n’est pas propice à une marche-meeting, Ali Yameogo répond que depuis 2015, l’opposition politique n’ a pas organisée de marche-meeting mais, les attaques terroristes ont connu une montée avec des pertes en vies humaines considérables.
L’ UPC estime que la situation sécuritaire est beaucoup plus préoccupante en ce sens que le terrorisme est en train de se rependre sur tout le territoire et se caractérise par des attaques meurtrières. Le parti dit par ailleurs avoir fait de nombreuses propositions pour contrer le terrorisme notamment, l’utilisation de moyens aériens pour appuyer les troupes au sol, l’ utilisation de véhicules blindés et autres armes sophistiquées mieux adaptées à la situation. Cependant, «toutes ces propositions ont été royalement ignorées» affirme Adama Sossoe avant de Renchérir:« pendant que nos Forces de Défense et de Sécurité n’ ont pas le minimum pour combattre les ennemis, les gouvernants s’ offrent des V8 et des Talisman à coup de milliard, organisent le pillage de nos maigres ressources à travers les marchés gré à gré /PPP et se préoccupent de l’ accaparement de nos terres». Pour Amadou Djamdioda Diko, il est nécessaire de faire quelque chose pour remonter le moral des troupes.
Sur la question de l’avortement, l’ UPC est contre sa légalisation et «s’oppose énergiquement à ce projet».
Nourdine Conseibo
nconseibo@gmail.com