Vote de la diaspora : « Le chef de fil de l’opposition se laisse manipuler par ceux qui ont causé du tort à notre peuple », Simon Compaoré
Ce mardi 7 août 2018 à son siège national, le Mouvement du Peuple pour le Progrès(MPP) a tenu une conférence de presse pour donner sa lecture et son appréciation du nouveau code électoral adopté le 30 juillet dernier. Les conférenciers ont également réagi sur certains faits d’actualité.
Pour le bureau politique du MPP et par la voix de son président par intérim Simon Compaoré, le nouveau code électoral est une avancée dans l’histoire politique du Burkina Faso en ce sens qu’il permet, pour la toute première fois, aux Burkinabè de la diaspora de remplir leurs droits civiques en prenant part aux échéances électorales de 2020.
Selon Simon Compaoré, « c’est une victoire de la démocratie », une promesse faite par le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré qu’il ne manque pas de qualifier « de grand leader qui respecte la parole donnée ». Pour lui, le nouveau code électoral est inclusif et rien ne saurait justifier ce qu’il appel « les atermoiements et la mauvaise foi des parties politiques arborant fièrement le statut de chef de fil de l’opposition et qui se laissent manipuler par des partis qui ont causé du tort à notre peuple».

Pour le MPP, rien ne saurait justifier les inquiétudes autour du nouveau code électoral dans la mesure où les propositions des partis réunis au sein du Chef de fil de l’opposition politique (CFOP) ont été prises en compte dans le dispositif final. Selon Simon Compaoré, Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition aurait défendu il y a juste quelques mois « la nécessite d’aller au vote avec un document unique en l’occurrence la carte nationale d’identité burkinabè ». Le président intérimaire du MPP ne manque pas de souligner son étonnement vis-à-vis de la réaction du CFOP qu’il qualifie de « versatile et d’ondoyante (…) à la manière d’un danseur de tango qui fait un pas devant, un pas derrière».
En rappel, il faut préciser que l’opposition politique burkinabè avait décrié la suppression de la carte consulaire des documents officiels de votation. Pour eux, c’est une procédure d’exclusion car, certains burkinabè vivants hors du pays et ne disposant pas de la carte nationale d’identité burkinabè et /ou du passeport ne pourront pas remplir leur devoir civique.
Cependant, le MPP est convaincu que la carte consulaire n’est pas fiable et ne peut en aucune manière être valable pour les échéances électorales de 2020. Le code électoral a été adopté le 30 juillet dernier au cours d’une session plénière à laquelle les députés de l’opposition ont désertés juste avant son adoption.

Le président par intérim Simon Compaoré s’est laissé aller à quelques commentaires sur l’actualité politique telle les « démissions » au sein du MPP. Le 02 Aout dernier, nous avons assisté à cette conférence au cours de laquelle des jeunes ont annoncé leurs démissions du parti de la majorité. Répondant à une question d’un journaliste, Simon Compaoré affirme habiter à Gounghin mais ne connais pas un individu qui s’appellerait Madi De Gounghin avant de renchérir en ces termes : « Ne donnez pas de l’importance aux choses qui n’en ont pas. Il y a des gens, qui tournent, qui donnent de l’argent à d’autres gens pour organiser des conférences de presse pour dire qu’ils étaient au MPP et qu’ils en sortent alors que nous ne les connaissons même pas».
Quant à ceux qui pensent que le MPP a peur, Simon Compaoré ne manque pas de souligner ceci : « il n y a personne qui nous effraie au CFOP, ni collectivement, ni individuellement ».
Nourdine CONSEIBO
(nconseibo@gmail.com)