Fabrication frauduleuse de cartes grises : Une dizaine de faussaires dans les filets de la gendarmerie

La brigade de recherches de gendarmerie de Ouagadougou a animé un point de presse ce mercredi 1er février 2017 à Ouagadouogu. Elle a présenté un groupe de faussaires spécialisé dans la fabrication de cartes grises et de plaques d’immatriculations d’engins à deux roues.

Ils sont une dizaine d’individus ayant été appréhendés par la brigade de recherches de gendarmerie de Ouagadougou. Ils étaient spécialisés dans l’établissement de cartes grises et de plaques d’immatriculations d’engins à deux roues a confié l’adjudant chef major, Abdoulaye Savadogo. Selon ses explications ce sont 810 Certificats de mise en circulation (CMC) contrefaits, 172 cartes grises, 655 plaques d’immatriculations vierges, 185 plaques d’immatriculation déjà établies, 476 fiches vierges de demande de vérification et 3 machines pour confection de plaques d’immatriculations qui constituent l’ensemble de matériels et de documents saisis en leur possession par les forces de l’ordre. D’après l’adjudant chef major, la pratique des faussaires qui a duré près de quatre ans consistait à contourner les frais légaux de dédouanements qui s’élèvent à 85 000 F CFA par moto. Il accuse le présumé cerveau du groupe nommé SH et ses acolytes d’être à la recherche du gain facile.

Leur mode opératoire

Il faut dire que SH et ses acolytes n’ont pas réussi seul à tromper la vigilance des autorités pendant quatre années. Le groupe opérait en collaboration avec des agents indélicats de l’administration en charge des immatriculations selon le principal conférencier du jour. Il explique que les faussaires proposent à certains commerçants de cyclomoteurs, la possibilité d’établir la carte grise et la plaque d’immatriculation d’un engin non dédouané contre la modique somme comprise entre 35 000 à 40 000 F CFA. D’après lui, leurs fidèles clients sont : NI à Koudougou, RY et R. Ces derniers, après avoir vendu un engin non dédouané aux clients à qui, ils confient que c’est en toutes taxes comprises y compris l’immatriculation, collectent les photocopies des cartes nationales d’identité burkinabè desdits clients sur lesquelles ils inscrivent le numéro de série de l’engin correspondant avant de le remettre au fameux SH. A son tour, il contacte CI qui, de son côté les soumet à TI dit Iya, informaticien actuellement en fuite. L’Adjudant chef major, Abdoulaye Savadogo a rassuré que tout est mis en œuvre pour mettre la main sur le fugitif.
Il est important de rappeler que plusieurs commerçants de cyclomoteurs à Ouagadougou comme dans les autres provinces contournent les formalités douanières afin de s’adonner à cette pratique frauduleuse a indiqué Abdoulaye Savadogo.

Par Alex SAWADOGO

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