Lutte contre l’insécurité alimentaire : La promotion des légumineuses comme solution

La deuxième phase de la cérémonie de clôture de l’année internationale des légumineuses 2016 a pris fin le samedi 11 février 2017 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre qui a regroupé les différents acteurs est de promouvoir le partage d’expériences sur les légumineuses.

Après Kongoussi, c’est au tour de Ouagadougou d’accueillir les chercheurs et les différents acteurs intervenant dans la production des légumineuses. Pour le deuxième jour de ladite cérémonie, c’est le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques (MAAH), Jacob Ouédraogo qui était le patron de la cérémonie. Tout au début de son allocution, il a rappelé le thème de l’année internationale des légumineuses 2016 qui s’intitule : « Valorisation des légumineuses dans le cadre des ODD et pour la résilience au changement climatique ». Il estime que le choix dudit thème est une invite à la réflexion sur les voies et moyens qui permettront aux légumineuses de constituer une solution à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) et de contribuer à atténuer les effets négatifs liés au changement climatique, qui constituent un facteur défavorisant surtout pour les pays sahéliens comme le Burkina Faso. Il a de ce fait salué la tenue de la rencontre qui espère-t-il, va promouvoir le partage d’expériences sur les légumineuses avec en ligne de mire l’accroissement des rendements et la diversification des produits dans chaque pays.
Selon le ministre en charge de l’agriculture, les légumineuses offrent de multiples bienfaits aux populations. Dans un document mis à la disposition des participants de la rencontre, il a souligné que les légumineuses sont des aliments qui se digèrent lentement et apportent une sensation de satiété. Il a également confié qu’elles sont pauvres en matières grasses mais, riches en protéines et en sels minéraux. Il a estimé qu’elles améliorent l’état nutritionnel des personnes vulnérables notamment les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées. Elles sont aussi une aubaine pour les pays occidentaux où la lutte contre l’obésité est en phase de devenir une priorité sanitaire a poursuivi Jacob Ouédraogo. Malheureusement, regrette le patron du MAAH, la production de ces légumineuses ne connait pas le même succès que les céréales telles que le maïs et le riz. Cela est dû en grande partie aux habitudes alimentaires des populations et de la persistance de certains préjugés défavorables, a relevé le ministre.

L’effort à fournir

Si la production des légumineuses connait des difficultés, les autorités burkinabè ne se découragent pas pour autant si on en croit les propos du patron de la cérémonie. D’après lui, il nous revient de trouver des solutions à même de booster la consommation des légumineuses. Il a de ce fait invité les différents acteurs à l’approfondissement de la réflexion afin de trouver des solutions idoines pour l’essor de cette filière. Pour sa part, il fonde l’espoir que la séance du donner et du recevoir permettra aux acteurs de faire l’état des lieux de la filière, identifier les contraintes et les insuffisances, mais aussi évaluer les besoins en matière de recherche sur lesquels les chercheurs mettront l’accent pour mettre à la disposition des acteurs de la filière des techniques adaptées pour plus de valeur ajoutée.
Dans le même document, le ministre de l’AAH Jacob Ouédraogo a indiqué qu’au Burkina Faso, les légumineuses les plus connues sont le niébé, le voandzou et le soja. Selon ses dires, ces aliments occupent une place capitale dans le panier alimentaire pendant les périodes de soudure et de travaux agricoles. Ils constituent des sources de revenus indispensables permettant aux ménages d’assurer leurs dépenses quotidiennes. Revenant sur la tenue de la cérémonie, le patron du MAAH a confié que la clôture de l’année internationale des légumineuses au Burkina Faso traduit la volonté des plus hautes autorités burkinabè d’encourager la production et la consommation de ces spéculations afin de faire face au défi de l’insécurité alimentaire et du changement climatique. Il a conclu ses propos en souhaitant que ladite clôture soit le point de départ d’une plus grande campagne de sensibilisation pour la production et la consommation des légumineuses.

Par Alex SAWADOGO

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