Présidence de la commission de l’UEMOA : Le Niger pour mettre fin au blocage
De son retour du sommet extraordinaire de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA) qui s’est tenu dans la capitale ivoirienne, le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a convié les hommes de médias à un point de presse le lundi 10 avril 2017 à Ouagadougou. Il a communiqué sur les grandes décisions qui ont été prises au cours dudit sommet.
C’est aux environs de 19 heures que l’avion présidentiel s’est posé s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou. A son bord le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et la délégation qui l’a accompagné au sommet extraordinaire de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA) qui s’est déroulé à Abidjan en Côte d’Ivoire. Bien avant de rejoindre la présidence, le chef de l’Etat a présenté le bilan des travaux effectués durant ledit sommet. C’était un sommet qui a connu du succès si on l’en croit. Pour preuve, il a permis de désigner le nouveau président de la commission de l’UEMOA en la personne du Bouréima Abdala du Niger a-t-il confirmé. D’après lui, le nouveau président prendra très bien tôt fonction dans la capitale burkinabè où se trouve le siège de l’institution. Il faut rappeler que depuis un certain temps, la désignation dudit président faisait défaut suite à un blocage interne que connait l’institution. Les chefs d’Etats présents au sommet se sont également accordés sur la désignation du pays qui sera à la tête de Conseil régional de l’épargne public et des marchés financiers. Il s’agira du Sénégal qui va désormais occuper cette position à la place de la Guinée Bissau a souligné Roch Marc Christian Kaboré. Dans ses explications, il a assuré que chaque pays membre de l’UEMOA a jusqu’au 1er mai 2017, pour désigner son commissaire.
Il important de rappeler qu’au cours du sommet d’autres grandes décisions ont été prises. Parmi elles, figure la baisse du prélèvement communautaire de solidarité qui était de 1%, à 0,8% à partir de juillet 2017 selon Roch Marc Christian Kaboré. Cette décision est à l’initiative des chefs d’Etats membre de l’UEMOA qui ont demandé à l’institution de faire un effort sur ses charges ; qui sont réduites actuellement à 20% d’après le premier des Burkinabè. Il a indiqué que cet effort sera poursuivi durant les trois années à venir afin de ramener le prélèvement communautaire de solidarité de 0,8% à 0,5%.
Pour ce qui est de la mise en place du parlement de l’UEMOA, un engagement pris par les chefs d’Etat ; le principal conférencier a souligné qu’en attendant qu’il ne voit le jour, l’union va continuer à financer le comité interparlementaire qui sera par la suite transformé en parlement.
La stabilité de la commune, la mission de la Banque centrale
Si le bon fonctionnement de l’UEMOA était au cœur des échanges entre les participants au sommet extraordinaire, l’intégration monétaire a fait également objet de débats. C’est dans ce sens que des instructions ont été données à la Banque centrale de mener une réflexion sur les moyens à mettre en place afin de non seulement assurer la stabilité de la monnaie commune au sein de l’union, mais aussi son intégration au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) pour que les pays membres de ladite communauté disposent également d’une même monnaie a relevé le chef de l’Etat.
Du point de vue économique, la perspective d’ouvrir l’UEMOA à d’autres pays est également envisagée toujours selon le chef de l’Etat. Des discussions dans ce sens seront engagées avec lesdits pays afin de voir la faisabilité de la chose a-t-il soutenu.
C’est donc sur une note de satisfaction que les participants au sommet se sont quittés si on s’en tient aux propos du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré de retour de la capitale ivoirienne où il a pris part au sommet extraordinaire de l’UEMOA organisé par son homologue, président de la Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara.
Par Thierry AGBODJAN