Projet d’électrification des zones péri-urbaines de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso : Des quartiers périphériques des deux grandes villes bientôt électrifiés
Le ministre de l’Energie Pr. Alpha Omar Dissa a procédé en présence du président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Dr. Akinwumi A. Adesina, au lancement officiel des travaux du Projet d’électrification des zones péri-urbaines de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso (PEPU) le jeudi 28 septembre 2017 au secteur 7 de Ouagadougou. Cofinancé par ladite banque et l’Etat burkinabè, le projet vise à restructurer et à étendre les réseaux de distribution d’électricité dans plusieurs quartiers lotis et habités, mais non encore électrifiés de même que ceux partiellement électrifiés des deux grandes villes du Burkina Faso.
Le Projet d’électrification des zones péri-urbaines de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso (PEPU), est un ambitieux projet qui vise à restructurer et à étendre les réseaux de distribution d’électricité dans plusieurs quartiers lotis et habités, mais non encore électrifiés, de même que ceux partiellement électrifiés, à renforcer les postes de transformation existants, à créer de nouveaux postes de transformation ainsi qu’à réaliser des branchement au profit des populations des deux grandes villes du Burkina Faso que sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. L’information a été donnée par le ministre de l’Energie Pr. Alpha Omar Dissa lors du lancement officiel des travaux entrant dans le cadre de l’exécution dudit projet. Evalué à un peu plus de 31 milliards de francs CFA, le projet est cofinancé par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 22,66 milliards de francs CFA ; et le reste provenant de l’Etat burkinabè et de la SONABEL selon le ministre en charge de l’énergie. Il confie qu’il comporte plusieurs actions visant à renforcer les capacités opérationnelles de la SONABEL par l’acquisition de moyens logistiques, d’équipements d’exploitation, de logiciels de calculs électriques et par la formation des agents d’exploitation et du personnel chargé des études.
Au regard de ce qui précède comme retombées dans l’exécution du PEPU, le Pr. Alpha Omar Dissa pense que cela va contribuer au développement du pays. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a déclaré : « c’est indéniable, l’énergie est un important facteur de production et un véritable levier de développement socio-économique des Etats ». Le président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Dr. Akinwumi A. Adesina lui donnera raison en déclarant : « On ne peut pas avoir le développement dans l’obscurité ; c’est impossible ». Son avis est partagé par le représentant des bénéficiaires du projet, Aloïs Silga qui a déclaré : « sans énergie pas de développement ». C’est en étant convaincu de ses dires qu’il a confié que grâce au PEPU, la pauvreté sera bootée hors des ménages des populations des quartiers périphériques de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.
Les cinq priorité de la BAD
Tout en rappelant les Cinq priorités de l’institution bancaire dont il a la charge et qui sont : la première, éclairée l’Afrique et l’alimenter en énergie ; la deuxième la nourrir ; la troisième l’industrialiser ; la quatrième l’intégrer ; et la cinquième améliorer la qualité de vie des peuples africains, le banquier a confié que ces cinq priorités ne seront atteintes sans l’énergie. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la BAD n’a pas hésité à accompagner le Burkina Faso dans ce projet d’électrification des zones péri-urbaines de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso a-t-il soutenu. Le banquier rappel que l’exécution du projet va permettre de faire le raccordement de 18 000 ménages avec un impact sur 222 milles individus. C’est indéniablement un grand pas fait par les autorités burkinabè dans leur volonté de faire développer le Burkina Faso si on analyse les propos du ministre en charge de l’énergie. Il a en effet confirmé qu’au Pays des hommes intègres, l’électricité reste inaccessible à la grande majorité de la population, notamment celle vivant dans les zones péri-urbaines et rurales. Selon ses explications, elles concentrent plus de 73% de la population totale du pays contre 23% en zone urbaine. Se basant sur cette information donnée par le patron de l’énergie, le patron de la BAD, Dr. Akinwumi A. Adesina n’a pas hésité à soutenir que le projet va grandement transformer les deux grandes villes concernées. Pour sa part, il a invité les acteurs impliqués dans son exécution à aller très vite. Ses dires ne peuvent que réjouir les bénéficiaires impatients de profiter aussi des bienfaits de l’énergie à l’image de Aloïs Silga. Après avoir salué les autorités burkinabè au même titre que la BAD pour avoir pensé à eux, il a rassuré le gouvernement de l’accompagnement des bénéficiaires dans l’exécution des travaux. Il explique que cela se fera par la mise en place d’un comité de suivi qui aura pour mission de communiquer efficacement avec les populations sur le bon déroulement desdits travaux dans le temps imparti. En attendant la fin des travaux, le représentant a dors et déjà commencé son plaidoyer. Afin de parer aux difficultés liées au coût du branchement dans les ménages selon ses mots, il a souhaité une réduction du coût de branchement électrique.
Il est donc important de rappeler que l’exécution du projet confiée à l’entreprise « Ineo Energy and Systems », va durer 18 mois.
Thierry ABODJAN